Un voyage sous les tropiques peut transformer une vie. Pour François Boisvert, gestionnaire expérimenté dans l’aéronautique, un séjour à Cuba à 55 ans a déclenché une reconversion inattendue. Loin du sable des plages, il a identifié un besoin, menant à la création d’un crochet révolutionnaire : le Palahook.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🏝️ Un séjour à Cuba a inspiré François Boisvert à lancer sa propre entreprise à 55 ans.
- 💰 Il a investi 250 000 $ de sa poche après des refus de prêt des banques pour cause d’âgisme.
- 🤝 La Banque de développement du Canada a finalement soutenu son projet innovant, le Palahook.
- 🚀 L’entrepreneur poursuit son travail en aéronautique, alimenté par la croissance de son produit québécois.
De la plage à l’entreprise : l’inspiration inattendue
En 2015, après une période personnelle difficile, François Boisvert a cherché du repos dans le Sud. C’est là, observant les vacanciers, qu’une idée a germé. Les gens tentaient par tous les moyens d’éviter de déposer leurs objets sur le sable de la plage. Ce petit détail, un irritant quotidien, est devenu le point de départ d’une aventure entrepreneuriale.
De retour au Québec, M. Boisvert a rapidement travaillé sur un prototype de crochet. Il voulait résoudre ce problème d’inconfort. Son entourage a validé l’idée, le poussant à se lancer dans ce projet inattendu. Il n’avait jamais envisagé de devenir entrepreneur.
« C’est un concours de circonstances. Je ne me suis pas levé un jour et je me suis dit que j’allais devenir entrepreneur », explique François Boisvert, créateur du Palahook.
Le Palahook, un crochet 100 % québécois, permet désormais aux vacanciers de suspendre leurs effets personnels loin du sable. L’innovation répondait à un besoin non comblé, perçu par l’entrepreneur.
Un parcours financier semé d’embûches et l’âgisme
Transformer cette idée en réalité a demandé un investissement considérable. François Boisvert a dû injecter 250 000 $ de sa poche. Cette décision a été motivée par des refus de prêts de la part de plusieurs banques, malgré son excellente cote de crédit.
L’entrepreneur, aujourd’hui âgé de 61 ans, attribue ces refus à l’âgisme. Les institutions financières hésitaient à financer un projet mené par une personne de 55 ou 60 ans. Elles craignent un manque de rentabilité à long terme, perçu comme une « fin de vie professionnelle ».
« Les institutions financières font de l’âgisme », affirme M. Boisvert. « Quand tu as 55 ou 60 ans, elles craignent de ne pas rentrer dans leur argent. Comme si c’était en fin de vie. »
Heureusement, après plusieurs démarches, la Banque de développement du Canada (BDC) a finalement apporté son soutien financier. Cela a permis au Palahook de prendre son envol, prouvant qu’il n’y a pas d’âge pour innover.
L’expérience comme atout et l’élan du palahook
L’expérience de vie peut être un avantage certain dans l’entrepreneuriat tardif. À 55 ans, on a traversé des périodes difficiles et on gère les finances avec plus de prudence. Chaque dollar investi est alors mûrement réfléchi. Cette sagesse est un atout précieux pour un nouveau projet.
Depuis son passage à l’émission « Dans l’œil du dragon« , les ventes du Palahook connaissent une croissance importante. Malgré ce succès, François Boisvert continue de travailler à temps plein dans sa compagnie d’aéronautique. Ce choix lui offre une stabilité financière, permettant au Palahook de se développer sans pression excessive.
Sa détermination, sa rigueur et sa discipline sont les moteurs de son engagement. Les retours positifs des clients lui donnent l’énergie de persévérer. Le produit, vendu 30 $ l’unité, est disponible exclusivement sur le site web de l’entreprise.
