Air Canada aurait mis sur la table une offre salariale significative pour ses agents de bord. Cette proposition intervient alors que les négociations contractuelles sont tendues, avec une menace de grève planant sur le transporteur national. Les détails de cette offre commencent à émerger.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ✈️ Air Canada propose une augmentation de 32,5 % sur quatre ans aux agents de bord.
- 🚨 Le syndicat a voté la grève à 99,7 %, possible dès le 16 août.
- 💰 L’offre inclut la rémunération du temps au sol, une demande clé du syndicat.
- 🗣️ Le syndicat affirme n’avoir pas encore reçu cette offre officiellement.
Une proposition salariale majeure en pleine tension
Air Canada aurait formulé une offre d’augmentation totale de 32,5 % sur quatre ans à ses agents de bord. C’est ce qu’a révélé une source proche des négociations, souhaitant rester anonyme. Cette proposition vise à désamorcer un conflit social imminent. Elle inclut une hausse d’environ 20 % de la rémunération globale dès la première année du contrat. Cette offre englobe les avantages sociaux et les bonus.
Cette information survient après un vote de grève quasi unanime. Le syndicat représentant plus de 10 000 agents de bord d’Air Canada a annoncé un appui de 99,7 % à la grève. Les membres sont ainsi légalement autorisés à cesser le travail dès le 16 août. Les compagnies aériennes commencent généralement à réduire leurs opérations quelques jours avant un tel mouvement.
La rémunération au sol, un enjeu clé des négociations
L’offre d’Air Canada aborderait également un point sensible. La compagnie aurait accepté de rémunérer les agents de bord pour une partie de leur temps passé au sol. C’est une demande de longue date du syndicat. Actuellement, les agents de bord d’Air Canada ne sont payés que lorsque l’avion est en mouvement. Cette pratique est courante dans l’industrie, mais de plus en plus contestée.
Le fait de payer les heures au sol est une évolution notable. Des compagnies comme Delta Air Lines Inc. ont déjà adopté cette politique aux États-Unis. United Airlines Holdings Inc. avait proposé une telle mesure dans une offre rejetée récemment. Cela montre une tendance croissante à reconnaître la valeur du travail effectué avant le décollage.
Les réactions syndicales et le contexte des discussions
La réaction du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a été mesurée. Nathalie Garceau, porte-parole du syndicat, a déclaré par courriel que l’offre n’avait « jamais été présentée » officiellement au syndicat. Elle a ajouté:
« Si c’est bien ce que la compagnie compte présenter lors de la reprise des négociations vendredi, nous sommes impatients d’en discuter. »
Les négociations ont été difficiles. Le processus de conciliation de deux mois a échoué en juillet. Le précédent contrat de dix ans a expiré fin mars. Wesley Lesosky, président du syndicat, a dénoncé publiquement les pratiques de la compagnie.
« Air Canada exploite ses propres employés en sous-payant gravement les agents de bord. Ils refusent même de les payer pour des aspects essentiels à la sécurité de notre travail. »
Un précédent avec les pilotes et les finances d’Air Canada
L’année dernière, les pilotes d’Air Canada ont obtenu une augmentation de 42 % sur quatre ans. Cet accord de dernière minute avait permis d’éviter une grève majeure. Ce contrat faisait suite à une série d’augmentations salariales importantes pour les pilotes nord-américains. Ce précédent met une pression supplémentaire sur les négociations actuelles avec les agents de bord.
Air Canada a versé 4,9 milliards de dollars en salaires et avantages sociaux l’an dernier. Cela représente environ 23 % de ses coûts d’exploitation. La compagnie a affiché un bénéfice d’exploitation de 1,26 milliard de dollars, soit environ 5,7 % de ses revenus. Air Canada affirme que la moitié de ses agents de bord principaux ont gagné plus de 54 000 $ en 2024. Ce chiffre exclut les primes incitatives, les pensions et les avantages sociaux. Les employés d’Air Canada Rouge, la marque à bas prix, gagnent moins. Un porte-parole d’Air Canada a refusé de commenter les détails, par respect pour le processus de négociation.
