Après une rencontre d’une heure et demie avec l’ambassadeur américain Pete Hoekstra, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, ne voit guère d’espoir pour une entente Canada-États-Unis avant la fin de l’été. Les signaux envoyés par Washington restent peu rassurants pour l’immédiat.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🗣️ Yves-François Blanchet ne s’attend pas à un accord commercial avant l’automne, malgré la rencontre avec l’ambassadeur américain Pete Hoekstra.
- 😂 L’ambassadeur a brisé la glace avec une blague sur l’indépendance du Québec, montrant sa connaissance du contexte local.
- 🏛️ Les négociations réelles semblent au point mort, le président Donald Trump étant concentré sur d’autres dossiers, notamment la Chine.
- ⚡ Blanchet a insisté sur l’importance de l’hydroélectricité québécoise pour le Nord-Est américain, soulignant son rôle économique vital.
Une rencontre sans optimisme pour l’été
La perspective d’un accord commercial entre le Canada et les États-Unis avant la fin de la saison estivale semble s’éloigner. C’est du moins la conclusion tirée par Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois. Sa discussion avec l’ambassadeur Pete Hoekstra l’a laissé avec peu d’espoirs. Monsieur Blanchet a confié qu’il serait « très douteux » de voir des développements significatifs avant l’automne.
Le chef bloquiste a rapporté sa « compréhension globale » des propos de l’ambassadeur. Il a choisi de garder les détails de leur échange confidentiels. Toutefois, il estime que ce qui circule dans les médias est « assez fidèle à la réalité ». Selon lui, il n’y a pas de négociations secrètes en cours, contrairement à certaines rumeurs.
« Il serait très douteux qu’il y ait des développements avant la fin de l’été. Ce serait étonnant. Je n’ai aucune information à l’effet qu’il y aurait de véritables négociations. »
Un ambassadeur « très sympathique » mais réaliste
La rencontre s’est déroulée à la somptueuse résidence de l’ambassadeur Hoekstra, située à Gatineau. Pete Hoekstra, un républicain assumé et un fervent partisan de Donald Trump, est connu pour son esprit jovial. Il a d’ailleurs entamé la discussion avec une touche d’humour. Sa première phrase fut une plaisanterie sur la possibilité pour Blanchet de stationner sa voiture devant la porte, sous-entendant l’indépendance du Québec.
La diplomatie au-delà de l’humour
Cette boutade, bien que légère, a montré que l’ambassadeur avait « fait ses devoirs » sur le Québec. Cependant, les enjeux sérieux ont rapidement pris le dessus. Les discussions ont naturellement glissé de la souveraineté vers des questions plus pressantes. Les tarifs imposés par l’administration Trump ont été un point central de la conversation. L’ambassadeur a lui-même concédé à CTV News que « ça va prendre du temps » pour arriver à un accord. Il a ajouté qu’il reste « beaucoup de questions » à régler. Selon lui, les prochaines semaines seraient « plutôt calmes », Donald Trump ayant d’autres « priorités », notamment la Chine.
Les enjeux québécois au cœur des discussions
Au-delà de l’humour, Yves-François Blanchet avait un objectif clair. Il souhaitait mettre en lumière la place cruciale de l’industrie québécoise dans l’économie nord-américaine. Le chef bloquiste a souligné l’impact négatif des droits de douane sur les deux côtés de la frontière. Il a notamment mis l’accent sur l’importance de l’hydroélectricité québécoise. Cette source d’énergie demeure la plus abordable pour le Nord-Est américain.
« J’ai insisté sur le fait que l’une des premières choses que Pete Hoekstra a dites en arrivant au Canada, c’est qu’il allait respecter la souveraineté canadienne. Il a dit que “oui, c’est vrai” et je me suis permis d’ajouter que si c’est bon pour le Canada, c’est bon pour le Québec. »
L’avenir des relations commerciales bilatérales
La rencontre a surtout permis aux deux hommes d’exposer leur vision de l’avenir. Pour Blanchet, la défense des intérêts québécois est primordiale. Il a rappelé l’engagement de l’ambassadeur à respecter la souveraineté canadienne, étendant cette logique au Québec. Le chef du Bloc Québécois prévoit un déplacement à Washington à la mi-septembre. Il espère y revoir l’ambassadeur Hoekstra afin de poursuivre ces discussions essentielles pour l’économie régionale.
