La Banque de développement du Canada (BDC) renforce son engagement envers les jeunes pousses canadiennes. Un nouveau fonds de 200 millions de dollars canadiens a été alloué pour soutenir les entreprises technologiques. Ces startups visent à transformer les industries traditionnelles du pays, avec un accent accru sur les minéraux essentiels.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🚀 La BDC débloque 200 millions de dollars supplémentaires pour l’innovation industrielle.
- ⛏️ Le fonds met un accent particulier sur les technologies pour les minéraux essentiels.
- 🇨🇦 Ce soutien vise à combler le fossé de productivité du Canada dans des secteurs clés.
- 📈 La BDC intervient activement dans un marché du capital de risque actuellement difficile.
Un investissement stratégique pour l’innovation industrielle
Le deuxième fonds de capital de risque de la BDC, nommé Fonds de capital de risque pour l’innovation industrielle II, succède à un fonds précédent de 250 millions de dollars. Il se concentrera sur les entreprises en phase de démarrage, notamment à partir de la série A. Ces startups développent des solutions pour l’AgTech, la fabrication de pointe et la technologie alimentaire. Elles ciblent aussi les secteurs du minier et du pétrole et du gaz, via la robotique, l’intelligence artificielle et les logiciels industriels.
L’importance croissante des minéraux essentiels
Une nouveauté notable de ce deuxième fonds est son attention accrue aux entreprises développant des solutions liées aux minéraux essentiels. Le Canada définit ces minéraux comme cruciaux pour ses chaînes d’approvisionnement. Ils sont également vitaux pour la transition énergétique propre du pays ou pour sa sécurité économique et nationale. Ces matériaux sont utilisés dans divers produits. On les retrouve dans les smartphones, les véhicules électriques et les centres de données. Cette orientation souligne leur rôle stratégique et la demande croissante.
Geneviève Bouthillier, vice-présidente exécutive de BDC Capital, a souligné cette évolution. Elle a affirmé que les minéraux essentiels sont importants pour la souveraineté économique du Canada. Leur valeur pour les chaînes d’approvisionnement mondiales est aussi un facteur clé.
« Le fossé de productivité du Canada est particulièrement aigu dans des secteurs comme la fabrication, l’exploitation minière et l’agriculture. Nous croyons que la technologie dans laquelle nous investirons aidera les entreprises industrielles à améliorer leur efficacité et à demeurer compétitives. »
Combler le fossé de productivité canadien
Le premier fonds de la BDC a renforcé sa conviction. Il a démontré qu’elle peut aider à résoudre les problèmes de productivité du Canada. Les industries traditionnelles ont toujours besoin d’un « coup de pouce à l’innovation ». Geneviève Bouthillier insiste sur la pertinence de l’investissement technologique. Il aide les entreprises à devenir plus efficaces et compétitives.
Le Fonds de capital de risque pour l’innovation industrielle I, lancé il y a six ans, a soutenu 20 entreprises. Parmi elles, on compte 4AG Robotics et MineSense. Bien qu’il soit tôt pour évaluer les performances globales, ce succès a validé la thèse du fonds. Il a ainsi mené au lancement de ce second véhicule d’investissement. Aditya Aggarwal continuera de diriger ce fonds en tant qu’associé directeur.
Un soutien crucial dans un marché difficile
Le lancement de ce fonds intervient dans un climat difficile pour le capital de risque. L’activité de capital de risque au Canada a continué de baisser au premier semestre 2025. Ces données proviennent de l’Association canadienne du capital de risque et de placement privé. C’est le niveau le plus bas depuis le début de la pandémie en 2020. Les conditions macroéconomiques incertaines ont créé un marché de sorties complexe. Les startups et les sociétés de capital de risque peinent à lever des fonds. Cela a entraîné une prudence accrue chez les investisseurs. Cela est particulièrement vrai pour les étapes initiales, jugées plus risquées.
« C’est là que le capital est nécessaire en ce moment. Nous voulons être là où les autres investisseurs ne sont pas encore. »
Madame Bouthillier observe des entreprises prometteuses ne pas trouver de financement. La BDC se positionne ainsi comme une « main ferme sur le marché ». Elle comble un vide dans l’écosystème canadien du capital de risque.
Le rôle stratégique de BDC Capital
La BDC, société d’État indépendante, est entièrement détenue par le gouvernement du Canada. Elle soutient l’entrepreneuriat canadien, ciblant les petites et moyennes entreprises. Elle offre des prêts, du financement en capital de risque et des services consultatifs. BDC Capital est le plus grand et le plus actif investisseur en capital de risque au Canada. Il finance les startups technologiques et d’autres fonds de capital de risque.
La BDC réévalue continuellement ses priorités d’investissement. Elle vise à investir là où d’autres capitaux sont absents. La BDC a récemment annoncé près d’un milliard de dollars de nouveaux engagements. Cela inclut 500 millions de dollars pour son Fonds de capital de risque pour la croissance et 450 millions de dollars pour son programme Partenaires de capital de croissance.
