La question de l’unité canadienne resurgit, mais avec une nuance inédite. Alors que le Canada a massivement soutenu le Québec en 1995, un analyste se demande si une mobilisation similaire se produirait pour l’Alberta. Cette interrogation met en lumière une disparité perçue dans la considération des régions.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ✨ L’analyste John Weissenberger s’interroge sur la réponse du Canada en cas de référendum albertain, comparant avec le soutien au Québec en 1995.
- 💡 Il souligne une perception de menace existentielle pour le Québec, contre de simples « griefs » pour l’Ouest canadien.
- 🚀 L’article met en avant l' »avantage albertain » : une société dynamique, entreprenante et basée sur la confiance, bien au-delà des ressources naturelles.
- 📈 L’essor économique de l’Alberta est détaillé, notamment grâce aux redevances pétrolières qui ont financé une grande partie de ses dépenses gouvernementales.
Un contraste frappant dans la perception
En 1995, le Québec était au bord de la séparation. Des milliers de Canadiens ont afflué à Montréal pour un grand rassemblement d’unité. Mais l’analyste John Weissenberger s’interroge sur une mobilisation similaire. Il pointe une divergence claire de perception.
Pour le Canada central, une séparation québécoise représentait une menace existentielle. Les préoccupations de l’Ouest, en revanche, sont souvent réduites à de simples « griefs ». Cette distinction, vécue par des habitants des deux régions, est frappante. Elle révèle des traitements inégaux.
L’ignorance centrale face à l’ouest
L’incompréhension du Canada central envers l’Ouest est immense. L’Alberta était perçue comme un simple pâturage. Cependant, des opportunités d’emploi ont attiré des milliers de personnes. Elles ont pu y construire une vie loin des conflits politiques estriens. Ce déménagement a été vécu comme une libération.
« Pour les Québécois habitués aux conflits politiques et au terrorisme réel, la vie dans l’Ouest était d’une tranquillité transformatrice, comme cesser de se cogner la tête contre un mur. »
Des individus nés à l’Est mais transplantés dans l’Ouest peuvent témoigner. Ils ont constaté de visu les traitements disparates. L’Alberta de 1980, avec ses 600 000 habitants, était un mélange diversifié. Cette population jeune et éduquée a façonné une société unique. Elle était à la fois entreprenante et tournée vers l’avenir.
L’avantage albertain : plus qu’une question économique
L’« avantage albertain » est bien plus que de faibles impôts. Il dépasse aussi une gouvernance pro-entreprise. C’est une richesse en capital social. La population y est jeune et dynamique. Cela crée un esprit commun incontournable. L’absence de conventions, de bureaucratie ou de corruption était libératrice.
La nature même de la province a renforcé cet esprit. Le ciel illimité et les larges horizons suggèrent des opportunités infinies. Cela a nourri une vision du monde favorable au marché libre. Cette perspective était méfiante face aux entraves arbitraires du gouvernement. Les Albertains étaient accueillants et pragmatiques. La société ouest-canadienne était caractérisée par une grande confiance mutuelle.
« L’Alberta Advantage était riche en capital social – une population plus jeune et dynamique, créant un « esprit » commun indéniable. »
Le rôle clé du pétrole dans l’essor de l’alberta
Les Est-Canadiens voyaient souvent l’Alberta comme un cliché. Une terre où le pétrole jaillissait facilement du sol. Cette image simpliste cachait sa complexité. Pourtant, le pétrole a joué un rôle indéniable dans la transformation de l’Alberta. Elle est passée d’un arrière-pays rural à une région économiquement vibrante.
Après la découverte de Leduc par Imperial Oil en 1947, les redevances pétrolières ont grimpé. Elles finançaient bientôt près de la moitié des dépenses gouvernementales provinciales. L’influence économique de l’Alberta s’est accrue après l’embargo pétrolier arabe de 1973. Les prix mondiaux ont plus que triplé, atteignant 12 dollars US le baril. En 1980, les redevances sur les ressources représentaient plus de 60 % des revenus gouvernementaux totaux.
