La Ville de Montréal détient plusieurs propriétés abandonnées depuis des années. Ces bâtiments, souvent cibles de vandalisme, sont dans un état critique. Ils attendent une nouvelle vocation ou la construction de logements, offrant un triste spectacle urbain.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ➡️ De nombreux bâtiments montréalais, propriété de la Ville, sont abandonnés.
- ➡️ Leur état de vétusté est souvent critique, parfois au-delà de 100 %.
- ➡️ La Ville étudie des options de réaménagement, souvent pour des logements.
- ➡️ Ces propriétés vacantes génèrent des coûts d’entretien significatifs.
Ex-incinérateur Dickson
À Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, cet ancien incinérateur de 1955 a 104 % de vétusté. Sa valeur patrimoniale est reconnue. La Ville n’a rien fait en trente ans, sa structure menace l’effondrement. Un écocentre est envisagé pour le site.
Clinique de l’inspection des viandes
À Rosemont–La-Petite-Patrie, l’ancien poste du marché Jean-Talon est vacant depuis quinze ans. Son indice de vétusté est de 104 %. Bâtiment de 1935, style Art déco, il a grande valeur. Des moisissures sont suspectées. Une étude est en cours.
« Une étude est en cours pour l’évaluation du potentiel de vocation économique et d’usage », a précisé Marc-Antoine Bélanger, relationniste à la Ville.
Ancien restaurant Mon-Nan
La Ville a acheté ce restaurant du Quartier chinois en 2010. Barricadé et couvert de graffitis, son indice de vétusté atteint 104 %. Deux immeubles voisins ont été acquis en 2021 et 2024. L’objectif est de développer 45 à 60 logements.
Ancienne caserne 14
Cette ancienne caserne de pompiers sur le Plateau-Mont-Royal est de 1912. Elle se dégrade visiblement, couverte de graffitis. Vacante depuis dix ans, son indice de vétusté est de 104 %. La Ville évalue ses besoins pour un nouvel usage.
Ex-Îlot voyageur
Cet ancien îlot voyageur, avec 99 % de vétusté en 2024, est en vente. Il sera cédé pour 20 millions de dollars. Les promoteurs Mondev et UTILE prévoient plus de 1000 logements. L’ancienne gare d’autobus, au centre-ville, reste désolante.
Le Centre Saint-Paul
Dans Le Sud-Ouest, l’ancien hôtel de ville de Côte-Saint-Paul et sa caserne sont vacants depuis 2012. Leur indice de vétusté était de 88 %. La Ville a tenté de les vendre pour un dollar, sans succès. Elle analyse désormais leur potentiel de développement.
7235, rue Saint-Urbain
Cet immeuble commercial, vacant depuis 2007, est couvert de graffitis. Son indice de vétusté était de 83 %. La Ville l’a acheté en 2019 près du campus MIL. Elle veut le déconstruire pour des logements. Il coûte 70 000 dollars par an en chauffage et sécurité.
7965, boulevard de l’Acadie
À Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, cette maison dépérit depuis 2020. Achetée 1,8 million de dollars pour une coopérative, elle est envahie par le lierre. Le bois est pourri. L’indice de vétusté était de 75 %. Le FRAPRU a dénoncé le manque de programme provincial pour le logement social.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a vivement critiqué en mai l’absence de programme provincial adapté pour développer du logement social sur ce site.
Ancienne caserne 11
Cette caserne de pierre, construite en 1949 rue Ontario, est vacante. Entourée d’échafaudages depuis 2018, son indice de vétusté est de 50 %. L’architecte Ron Rayside est découragé. Marc-Antoine Bélanger a confirmé un « processus d’identification d’usage » en cours.
Ancien hôpital chinois
Cet imposant édifice en briques rouges est abandonné depuis plus de 20 ans. Son indice de vétusté était de 37 %. La Ville l’a acheté 4 millions de dollars en 2019 pour quarante logements sociaux. Il est barricadé. Deux jeunes y ont été électrisés fin juin.
