La recherche d’emploi au Québec et partout au Canada est devenue un parcours semé d’embûches. De nombreux travailleurs ressentent une pression croissante sur le marché. Ils décrivent cette période comme particulièrement ardue, marquée par une nette restriction des opportunités disponibles.
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- ➡️ Le chômage de longue durée touche près d’un quart des chercheurs d’emploi au pays.
- ➡️ Le Québec a vu une hausse marquée de 54% du nombre de chômeurs en deux ans.
- ➡️ Les jeunes de moins de 25 ans sont particulièrement touchés par la forte concurrence.
- ➡️ Des acteurs du terrain suggèrent d’assouplir l’accès à l’assurance-emploi.
Une réalité de plus en plus pesante
Le marché du travail au Canada se complexifie. Susana Peraza, en quête d’emploi, exprime cette frustration. Elle constate que les opportunités se sont visiblement amenuisées. Près d’un chômeur sur quatre au Canada, soit 23,8 %, cherche un emploi depuis plus de 27 semaines. C’est une durée historique depuis 1998, hors années de pandémie. Gabriel Bikah, un agronome camerounais, est lui aussi confronté à cette réalité, prêt à accepter un poste de journalier.
« C’est très difficile. On sent la restriction dans le travail, » a-t-elle confié à Montréal. Cette opinion est partagée par de nombreux individus.
Le québec en première ligne de l’augmentation
En juin dernier, le Québec comptait plus de 310 300 personnes sans emploi. Cela représente une augmentation de 108 600 chômeurs par rapport à juin 2023, soit une hausse de 54 % en deux ans. La province connaît la plus forte augmentation en pourcentage au pays, selon Michel Girard.
Les données de juillet montrent une légère amélioration. Le taux de chômage québécois s’est établi à 5,5 %, alors que le Canada atteignait 6,9 % et l’Ontario 7,9 %. Côté création d’emplois sur un an, le Québec a ajouté 104 300 emplois (+2,3 %).
Les jeunes et les emplois précaires touchés
Le chômage affecte particulièrement les jeunes. L’économiste Pierre Fortin souligne que les moins de 25 ans font face à une concurrence accrue. La croissance du chômage dans cette tranche d’âge est trois fois supérieure à celle des adultes. Le marché du travail est saturé pour les jeunes entrants.
Les emplois disponibles sont souvent à temps partiel, concentrés dans des secteurs moins cycliques. C’est l’observation de Sonny Scarfone, économiste chez Desjardins. L’incertitude économique contribue à cette fragilité de l’emploi.
Des disparités régionales marquées
Le Comité Chômage de Montréal (CCM) observe que le chômage touche un large éventail de personnes. Gabriel Pelletier du CCM souligne que « Ça touche tout le monde. Ça touche n’importe qui ». Certaines régions sont plus frappées. La Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine affiche 10,1 %, Montréal 8,9 %, et Laval 6,3 %, illustrant de nettes disparités.
Des solutions évoquées par les acteurs du terrain
Face à ce contexte difficile, des solutions sont proposées. Gabriel Pelletier du CCM estime que des mesures concrètes sont nécessaires. Il déplore la lenteur des processus administratifs actuels à Ottawa. La bureaucratie freine l’accès à l’aide essentielle.
Une proposition clé est de réduire les heures requises pour se qualifier à l’assurance-emploi. Cela permettrait à plus de chômeurs d’obtenir un soutien. Il est aussi crucial d’accélérer le traitement des dossiers. Ces ajustements pourraient soulager les personnes affectées par cette période incertaine.
