L’Omnium Banque Nationale est un théâtre de performances athlétiques, mais aussi de prouesses techniques en coulisses. Imaginez une situation où la légende du tennis Venus Williams a besoin de raquettes neuves en plein match. C’est le défi relevé par les experts en cordage, capables de préparer quatre raquettes en une douzaine de minutes, assurant ainsi la continuité du jeu.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🎾 La légende Venus Williams a nécessité un cordage express de raquettes pendant un match.
- ⏰ L’équipe de Michael Ghazal a dû préparer quatre raquettes en une dizaine de minutes à cause d’une erreur.
- 🌡️ Les conditions environnementales et le style de jeu influencent le choix de tension des cordes.
- 🌟 Les cordeurs de Tennis Giant offrent un service essentiel et personnalisé aux athlètes.
L’urgence pour Venus Williams à l’Omnium Banque Nationale
L’anecdote remonte à deux ans, lors de l’Omnium Banque Nationale à Montréal. L’entraîneur de Venus Williams est revenu au bureau des cordeurs, une urgence à la main. Quatre raquettes venaient d’être préparées pour l’icône américaine, alors même qu’elle était sur le court. Cependant, la tension des cordes était incorrecte. Il fallait agir vite.
Michael Ghazal, co-président de Tennis Giant, se souvient bien de cet imprévu. Son équipe a dû refaire rapidement quatre nouvelles raquettes. Elles ont été cordées de nouveau, en un temps record. Au total, les huit raquettes – quatre initiales, quatre corrigées – ont été prêtes en vingt minutes environ. Cela souligne une capacité à gérer des situations critiques avec une efficacité remarquable.
Le quotidien sous haute tension des cordeurs
L’équipe de Tennis Giant est l’âme invisible derrière la performance des joueurs. Depuis trois ans, ils cordent les raquettes des athlètes. Leurs journées commencent à 6 h 30 et se terminent une demi-heure après le dernier match. Leur petit espace grouille d’activité, rempli de machines et de cadres soigneusement organisés.
Le travail exige une précision absolue. « C’est un domaine où il n’y a pas vraiment place à l’erreur », explique Michael Ghazal. Le record pour le cordage d’une seule raquette durant ce tournoi était de 11 minutes et 11 secondes. Des facteurs comme l’altitude, l’humidité, la température et le type de balle influencent la tension idéale. Une raquette mal cordée peut complètement dérégler le jeu d’un athlète.
Des sauvetages mémorables sur le court
Les cordeurs sont parfois de véritables sauveurs. L’année dernière, les bagages du Kazakh Alexander Bublik avaient été égarés par sa compagnie aérienne. Il n’avait ni souliers, ni vêtements, ni raquettes. Michael Ghazal est intervenu personnellement. Il lui a trouvé des souliers à l’entrepôt de Tennis Giant, ainsi que trois raquettes similaires à celles du joueur.
Après les avoir ajustées à ses spécifications, Bublik a trouvé les raquettes trop puissantes. Ghazal a alors retiré le plastique des cadres, les a sablés et mesurés. Ce travail minutieux a porté ses fruits. Bublik a réalisé le coup le plus phénoménal du tournoi. Ghazal se souvient de la gratitude du joueur.
« Il m’a tellement remercié! C’est une immense satisfaction de voir notre travail contribuer à de telles performances. »
Performances extrêmes et liens privilégiés
L’intensité du travail des cordeurs est parfois extrême. Lors d’un match de Coupe Davis, le joueur coréen Seongchan Hong changeait de raquette à chaque changement de balles. Cela représentait une nouvelle raquette toutes les quinze minutes pendant une heure et demie. Michael Ghazal qualifie cette expérience de « la plus intense » de sa carrière de cordeur.
Ces interactions créent des liens uniques. Michael Ghazal a d’ailleurs revu Seongchan Hong au tournoi de Miami, alors qu’il était simple spectateur. Le joueur l’a reconnu immédiatement. Les athlètes reconnaissent l’importance cruciale de ces spécialistes. L’an dernier, Alexander Zverev a même payé de sa poche pour que son cordeur allemand reste plus longtemps. Cela démontre une confiance absolue des joueurs envers ceux qui préparent leur équipement.
« Zverev est venu nous voir et il nous a dit: ‘Écoutez, moi je veux qu’il reste. Je vais payer son hôtel et son vol.’ Bien sûr, nous avons accepté de le garder! »
