Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) intente une poursuite judiciaire contre le gouvernement fédéral. Le syndicat cherche à bloquer un pouvoir qu’il juge « inconstitutionnel », utilisé pour mettre fin à une grève des agents de bord d’Air Canada. Cette action soulève des questions sur les droits de grève au Canada.
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- 🔮 Le SCFP poursuit le gouvernement fédéral pour l’utilisation d’un pouvoir jugé inconstitutionnel.
- 🔮 La plainte du syndicat vise la demande préventive d’Air Canada au ministre pour interdire la grève.
- 🔮 Malgré un ordre de retour au travail du CCRT, les membres du SCFP ont continué leur mouvement de grève.
- 🔮 Un accord provisoire a finalement été conclu, mettant fin au conflit avec Air Canada.
La contestation juridique du SCFP
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a lancé une action en justice retentissante. Il cible directement le gouvernement pour son rôle perçu dans la fin de la grève des agents de bord d’Air Canada. Le syndicat allègue que le gouvernement a exercé un pouvoir inconstitutionnel. Cette démarche légale met en lumière les tensions entre les droits syndicaux et l’intervention de l’État.
Au cœur de cette contestation se trouve une demande formulée par Air Canada. Le 12 août 2025, la compagnie aérienne a soumis un dossier détaillé au ministre. Elle demandait d’intervenir et d’interdire, de manière préventive, le droit de grève du syndicat. Selon le SCFP, cette requête visait à empêcher l’exercice d’un droit légal et constitutionnel. C’est ce qui est au centre du litige juridique actuel.
« Le 12 août 2025, Air Canada a présenté un exposé détaillé au ministre. Cette demande visait à ce que le ministre intervienne et ordonne de manière préventive que le syndicat et ses membres ne soient pas autorisés à exercer leur droit de grève légal et constitutionnel, » a déclaré le SCFP dans un communiqué.
Un conflit houleux et une ordonnance ignorée
Le conflit entre le SCFP et Air Canada a été marqué par plusieurs rebondissements dramatiques. Le Conseil canadien des relations du travail (CCRT) avait ordonné le retour au travail des agents de bord. Cette décision fut émise un dimanche. Cependant, la direction du SCFP a publiquement rejeté cette ordonnance. Ils ont déchiré la décision, exhortant leurs membres à poursuivre la grève.
Le lundi matin, le CCRT a déclaré la grève illégale. Malgré cela, le mouvement s’est poursuivi, bénéficiant d’un soutien notable. Le Congrès du travail du Canada (CTC) a notamment exprimé son appui au SCFP. Cette persévérance syndicale a mis en évidence la détermination des agents de bord. Elle a aussi souligné la complexité des relations de travail au pays.
Une porte-parole du gouvernement a affirmé : « Nous croyons que les syndicats sont un élément essentiel d’une économie saine et en croissance. Cependant, dans un cas comme celui-ci, il est clair qu’un appui est nécessaire pour arbitrer les derniers points. »
L’aboutissement des négociations et la réaction officielle
Tôt le mardi matin, le SCFP a finalement annoncé une percée significative. Le syndicat avait conclu une entente provisoire avec Air Canada. Cette annonce a marqué la fin de la grève. Cet accord représente un soulagement pour les voyageurs et l’industrie aérienne. Il témoigne de l’importance du dialogue social, même après des tensions intenses.
Le Premier ministre Mark Carney a réagi à cette nouvelle. Dans une déclaration, il a exprimé son soulagement face à l’accord atteint. Il a salué l’entente entre Air Canada et le syndicat. Cette résolution met un terme à un épisode qui a captivé l’attention nationale. L’affaire pourrait laisser des traces sur la jurisprudence canadienne en matière de droit du travail.
