Le chemin vers le succès est rarement linéaire. Pour Nicholas Cenacle, receveur québécois de 23 ans, il fut parsemé d’épreuves. Malgré une enfance difficile marquée par la maladie de sa mère et l’itinérance, ce jeune homme vit aujourd’hui un rêve inespéré : jouer au football universitaire en NCAA, loin de Montréal, sous le soleil d’Hawaï.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ➡️ Le parcours de Nicholas Cenacle a été marqué par la grave maladie de sa mère et une période d’itinérance.
- ➡️ Il a trouvé refuge et soutien auprès de la famille Caruana, devenant pour lui une seconde famille.
- ➡️ Contre toute attente, un appel de l’Université d’Hawaï lui a offert une bourse, changeant sa vie en un instant.
- ➡️ Malgré des offres lucratives du programme NIL, il a choisi de rester loyal à Hawaï pour sa dernière saison, priorisant le temps de jeu et le développement.
Un parcours semé d’embûches
Entre ses débuts avec les Packers de Greenfield Park et son passage chez les Cheetahs du Collège Vanier, le jeune Nicholas Cenacle aurait pu tout abandonner. Sa mère, Nadia, a souffert d’une grave maladie. Victime d’une tumeur à la tête, elle a dû subir trois opérations. Cette longue hospitalisation l’a rendue incapable de travailler. Sa situation a mené la famille à la rue. En tant que mère monoparentale, Nadia a dû faire face à d’importants problèmes de santé mentale.
Durant cette période, Nicholas a trouvé un refuge essentiel. Dès sa troisième secondaire jusqu’à sa deuxième session au Collège Vanier, il a été hébergé par la famille Caruana, celle de son meilleur ami. Cette séparation quotidienne de sa mère, son frère et sa sœur fut une période très difficile. Malgré les défis, sa mère Nadia a fait preuve d’une grande résilience. Elle est désormais capable de travailler, ce qui améliore la situation familiale.
« Cette période a été vraiment difficile parce que j’ai toujours été très familial. Le fait de ne plus voir ma mère, mon frère et ma sœur chaque jour, c’était très dur. Ma mère est très résiliente et elle trouve toujours une façon. Je suis reconnaissant d’être son fils et de l’avoir à mes côtés. »
L’appel inespéré d’Hawaï
Malgré sa situation précaire, Nicholas Cenacle s’est accroché à son rêve de jouer au football. À la fin de sa carrière collégiale, l’intérêt des universités américaines était bien présent. Cependant, aucune offre concrète de bourse ne se matérialisait. Il avait alors pris la décision de s’inscrire à l’Université McGill à Montréal.
Une semaine avant le début du camp d’entraînement à McGill, un appel inattendu a tout changé. L’entraîneur des receveurs des Rainbow Warriors de l’Université d’Hawaï l’a contacté. En une fraction de seconde, sa vie entière a été transformée. Cet appel est venu avec une bourse d’études complète, concrétisant son rêve le plus cher.
Performances éclatantes et dilemmes
Aujourd’hui, Cenacle ne brille pas seulement par sa résilience personnelle. Ses performances sur le terrain sont également remarquables. La saison dernière, il a terminé au cinquième rang de la conférence Mountain West. Il a capté 63 passes pour un total de 721 verges. De plus, il a inscrit six touchés, démontrant son impact offensif.
En décembre dernier, après une excellente saison, Nicholas Cenacle s’est inscrit au portail des transferts. Son objectif était d’être recruté par un programme universitaire majeur. Il a reçu des offres alléchantes, y compris de conférences importantes comme la SEC et la Big 12. Ces offres incluaient des montants significatifs via le programme Name, Image, and Likeness (NIL). Cependant, après mûre réflexion, le Montréalais a fait un choix surprenant.
La loyauté avant l’argent
Contre toute attente, Nicholas Cenacle a décidé de rester à Hawaï pour sa saison senior. Cette décision a surpris certains, surtout compte tenu des offres financières. Il avait exploré le portail de transfert en pensant à sa famille et à leurs problèmes financiers. Cependant, sa mère, Nadia, l’a encouragé à choisir ce qui était le mieux pour lui. Elle lui a conseillé de privilégier son bonheur dans le sport.
Cenacle valorise le temps de jeu et le développement de l’équipe. Il a estimé que l’équipe d’Hawaï correspondait à sa mentalité de joueur sous-estimé. Ce soutien de sa mère a été crucial pour sa décision. Pour Nadia Cenacle, l’argent n’est pas le seul critère de succès. Elle a toujours appris à ses enfants que la valeur se trouvait ailleurs. Elle est fière de voir son fils suivre son rêve plutôt que la seule voie financière.
« Des programmes sont venus le voir en lui offrant plus d’argent, mais sans garantie de jouer. J’ai toujours appris à mes enfants que l’argent, ce n’est pas tout. Il me disait qu’on avait des problèmes de sous, mais je lui ai répondu qu’il devait faire ses choix pour le sport et pour son rêve. »
Vers les rangs professionnels
Nicholas Cenacle est désormais à une étape charnière de sa carrière. Au printemps, il sera admissible aux repêchages de la NFL et de la LCF. Jouer dans la NFL demeure son rêve ultime, même si moins de 1% des joueurs y parviennent. La LCF représente également une option intéressante pour lui. Il serait très reconnaissant de pouvoir jouer professionnellement dans son pays.
Sa « deuxième maman », Stephanie Caruana, veille à ce qu’il garde les pieds sur terre. Elle lui rappelle constamment l’importance de rester responsable face à cette opportunité. Atteindre un rêve est une chose, mais le maintenir en est une autre. Nicholas Cenacle continue d’inspirer par sa persévérance et sa détermination.
