Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Tel-Aviv. Ils protestent contre le plan israélien de prise de contrôle de la bande de Gaza. Cette mobilisation intervient après l’annonce d’une offensive sur Gaza-Ville. Le gouvernement de Benjamin Nétanyahou fait face à une forte pression nationale et internationale.
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- 🔴 Des dizaines de milliers de manifestants ont convergé à Tel-Aviv contre le plan de prise de contrôle de Gaza.
- 🟢 Le cabinet de sécurité israélien a validé une opération sur Gaza-Ville, malgré les inquiétudes internationales.
- 🔵 Les familles d’otages et activistes appellent à un cessez-le-feu pour la libération des captifs.
- 🟡 La communauté internationale et l’ONU ont exprimé leur vive réprobation face à cette décision.
La mobilisation citoyenne à Tel-Aviv
La ville de Tel-Aviv a été le théâtre d’une manifestation massive ce samedi. Des dizaines de milliers de personnes y ont convergé. L’objectif était clair : s’opposer au plan israélien d’occuper Gaza-Ville. Les journalistes de l’AFP présents ont estimé la foule à des dizaines de milliers de participants. Le Forum des familles des otages a même avancé le chiffre de 100 000 manifestants. Aucune estimation officielle n’a été fournie par les autorités.
Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos des otages encore détenus. Ils exhortaient le gouvernement à obtenir leur libération immédiate. La pression s’intensifie sur le Premier ministre Benjamin Nétanyahou. Les proches des captifs s’inquiètent de l’impact du plan sur leur sécurité.
Shahar Mor Zahiro, dont un proche otage a été tué, a lancé un avertissement direct : « Si vous envahissez certaines parties de Gaza et que les otages sont tués, nous vous poursuivrons sur les places publiques, pendant les campagnes électorales et à tout moment et en tout lieu. »
Le plan israélien pour la bande de Gaza
Le cabinet de sécurité israélien a validé un plan d’action pour Gaza. Ce plan prévoit la prise de contrôle de Gaza-Ville. C’est la plus grande agglomération du territoire palestinien. L’armée israélienne se prépare à cette opération. L’aide humanitaire sera distribuée en dehors des zones de combat. Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou a clarifié les objectifs de cette stratégie.
Au-delà de la prise de Gaza-Ville, le plan vise à démilitariser la bande de Gaza. Il souhaite aussi la placer sous un contrôle israélien. Une « administration civile » serait ensuite mise en place. Elle ne serait ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne. M. Nétanyahou a affirmé sur X : « Nous n’allons pas occuper Gaza, nous allons libérer Gaza du Hamas ».
Les objectifs stratégiques du projet
Le projet détaillé par le bureau de M. Nétanyahou repose sur plusieurs piliers. Ces éléments définissent la stratégie à long terme d’Israël dans la région.
- 🎯 Le désarmement du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.
- 🤝 Le retour de tous les otages, qu’ils soient vivants ou décédés.
- 🛡️ La démilitarisation complète de la bande de Gaza.
- 👑 La mise en place d’une administration civile locale, indépendante du Hamas et de l’Autorité palestinienne.
Les répercussions et condamnations internationales
L’annonce de ce plan a provoqué une vague de réprobation internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion d’urgence. Elle visait à discuter de la situation à Gaza. Des pays comme l’Allemagne, l’Union européenne, la France, la Chine et la Russie ont exprimé leur désaccord.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également réagi. Il a dénoncé fermement cette décision. Pour lui, il s’agit d’un « nouveau crime » s’ajoutant aux actions israéliennes. Ces actions sont menées en Cisjordanie et à Jérusalem.
Mahmoud Abbas a insisté sur « la nécessité urgente de prendre des mesures pour y mettre fin immédiatement ».
La situation humanitaire et le bilan des victimes
L’armée israélienne opère ou occupe déjà près de 75% de la bande de Gaza. Cette présence est principalement concentrée le long de la frontière. Historiquement, Israël a occupé Gaza en 1967. Elle y avait établi 21 colonies, démantelées en 2005.
La situation humanitaire reste critique. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, a fait état de 37 personnes tuées. Ces décès sont dus à des frappes ou tirs israéliens. Parmi les victimes, des civils attendaient des distributions d’aide alimentaire. Il a également rapporté que douze personnes avaient été tuées et près de 200 blessées près d’un point de passage. Les forces israéliennes auraient ouvert le feu sur elles. Le bilan total des victimes à Gaza s’élève à 61 369 morts. La majorité sont des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ces données sont jugées fiables par l’ONU. Côté israélien, l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 avait causé la mort de 1 219 personnes.
