L’élection partielle dans Arthabaska focalise l’attention de la classe politique ce lundi. Ce scrutin crucial donnera un aperçu des forces en présence en vue des élections générales de 2026. Son résultat dictera également les grandes lignes de l’année législative à venir à l’Assemblée nationale.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🗳️ L’élection partielle d’Arthabaska est perçue comme un indicateur clé pour les élections québécoises de 2026, rare pour une partielle.
- 🎯 Les principaux partis, PQ, PCQ et CAQ, y jouent une partie importante de leur avenir politique immédiat.
- ⛽ Le prix de l’essence s’est imposé comme un thème central de la campagne, porté par le chef conservateur.
- 📊 Le résultat est incertain, avec le PQ et le PCQ au coude-à-coude selon les sondages, et une participation anticipée très forte.
Un scrutin aux enjeux nationaux
Rarement une élection partielle aura suscité un tel intérêt. L’enjeu dépasse largement les frontières de la circonscription du Centre-du-Québec. En effet, elle est perçue comme un véritable baromètre politique. Le dénouement de ce vote fournira des indices sur la dynamique électorale actuelle. Il influencera les stratégies des partis pour les années à venir.
Tous les yeux sont rivés sur Arthabaska. Le résultat pourrait bien annoncer les couleurs des prochaines confrontations. Il préfigure les alignements en vue du scrutin de 2026. L’année législative à l’Assemblée nationale dépendra aussi de ce verdict populaire.
Les partis sur le qui-vive
Trois partis politiques majeurs voient leur avenir immédiat se jouer dans cette circonscription. Chacun y mise gros, avec des objectifs très distincts.
Le parti québécois en quête de retour
Le Parti Québécois (PQ) se positionne comme le gouvernement en attente. Pour asseoir cette ambition, le PQ doit absolument remporter Arthabaska. Le parti est absent de cette circonscription depuis 2003. Selon un sondage Segma, réalisé pour le PQ en début de campagne, les souverainistes étaient à 42 % des intentions de vote. Leur candidat, Alex Boissonneault, a même admis que la soirée de lundi serait longue, anticipant un résultat très serré.
Les conservateurs d’éric duhaime à l’offensive
Le chef conservateur, Éric Duhaime, mise gros sur ce comté. Composé d’entrepreneurs et d’agriculteurs, il représente une opportunité clé pour lui. Monsieur Duhaime cherche à faire son entrée à l’Assemblée nationale. Son parti était à seulement un point derrière le PQ dans le même sondage Segma. Aucune nouvelle donnée n’a été diffusée depuis, suggérant un duel serré.
« Ce comté d’entrepreneurs et d’agriculteurs représente une occasion en or pour les conservateurs de faire leur entrée à l’Assemblée nationale. Tous les efforts ont été déployés pour y parvenir. »
La caq sous pression
Pour la Coalition Avenir Québec (CAQ), la soirée s’annonce potentiellement difficile. Un sondage effectué en début de campagne lui accordait à peine 3 % des voix. C’est un recul considérable. En 2022, la CAQ avait pourtant remporté la circonscription avec près de 52 % des votes. La démission du député caquiste Eric Lefebvre, élu sous la bannière conservatrice à Ottawa, a précipité cette partielle. Ce départ du whip en chef du gouvernement tombe au plus mal pour François Legault. La CAQ se trouve désormais en troisième position dans les sondages à l’échelle provinciale. Si le PQ gagne, ce sera la troisième partielle perdue par la CAQ au profit de Paul St-Pierre Plamondon.
« Un score d’à peine 3 % serait une gifle retentissante pour un parti qui avait dominé la circonscription avec 52 % des voix en 2022. »
Le prix de l’essence, un enjeu central
Éric Duhaime, lui-même candidat, a réussi à imposer le prix de l’essence comme un thème majeur. L’ancien animateur de radio milite pour la sortie du Québec de la Bourse du carbone. Il estime que cette mesure réduirait le coût à la pompe. Les Québécois paient leur essence plus cher que d’autres Canadiens. C’est une conséquence de l’abolition de la taxe carbone ailleurs au pays.
En réponse, le PQ a promis de s’attaquer aussi au coût à la pompe. Cependant, il n’a pas encore proposé de solution concrète. La CAQ, quant à elle, mène une réflexion interne sur le sujet. La candidate de Québec solidaire, Pascale Fortin, a terminé sa campagne avec des vacances hors du pays. Elle sera absente le jour du vote. Infirmière de profession, elle avait prévenu les électeurs de ce « voyage organisé depuis longtemps ». Malgré un score de 9% au dernier scrutin, son absence ne devrait pas affecter significativement le résultat.
Une participation anticipée élevée et un résultat incertain
Le résultat de cette élection partielle reste imprévisible. Le PQ et le PCQ sont toujours au coude-à-coude. Aucun nouveau chiffre n’a filtré depuis les premiers sondages. Chose certaine, les électeurs se sont montrés particulièrement enthousiastes. Le vote par anticipation a atteint un niveau élevé, frôlant les 26 % des électeurs inscrits. Ce chiffre témoigne d’une mobilisation inhabituelle pour un scrutin partiel.
