Le festival Fierté Montréal, pilier de la célébration des communautés 2SLGBTQIA+, se retrouve au cœur d’une controverse inattendue. La décision initiale d’exclure, puis de réinviter, des représentants de la communauté juive institutionnelle a suscité un débat houleux, soulevant des questions sur l’inclusivité et les pressions artistiques.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🌈 Fierté Montréal a d’abord exclu, puis réintégré, des représentants de la communauté juive.
- 🎤 Cette volte-face est perçue comme une capitulation face aux exigences d’une artiste comme Safia Nolin.
- 🇮🇱 L’article souligne qu’Israël est, dans le Moyen-Orient, un pays où les droits LGBTQ+ sont relativement avancés.
- 💔 Le processus a malheureusement entaché l’image d’inclusion du festival, selon l’auteur.
Le revirement controversé de Fierté Montréal
L’annonce de la réinvitation des représentants de la communauté juive institutionnelle au défilé de la Fierté a été accueillie avec un sentiment mitigé. Si cette décision semble une évidence pour un événement prônant l’inclusion, elle met en lumière un précédent troublant. Exclure des membres pour leur religion ou nationalité contredit l’esprit même d’un festival de la Fierté.
Beaucoup y voient aussi un désaveu cinglant de la pression exercée par l’artiste Safia Nolin. Son refus de participer, si lesdits représentants étaient présents, aurait apparemment influencé la position initiale de Fierté Montréal. L’auteur estime qu’il y a des limites à céder aux caprices ou opinions militantes d’un artiste. Les organisateurs n’auraient jamais dû plier devant de telles demandes.
Israël, un havre de fierté au Moyen-Orient ?
La polémique soulève une question fondamentale : les organisateurs de Fierté Montréal ont-ils réellement mesuré la situation ? Au lieu de se fier aux déclarations sur les réseaux sociaux, auraient-ils dû se renseigner sur le traitement des 2SLGBTQIA+ en Israël ? Ce pays du Proche-Orient présente une réalité souvent méconnue ou ignorée.
Tel-Aviv, une ville pionnière
La ville de Tel-Aviv est un exemple frappant. Elle est décrite comme une ville ultra débridée, abritant de nombreux bars gays et associations LGBT. Une Gay Pride s’y déroule chaque année depuis 25 ans, avec une grande fête de deux jours et des drapeaux arc-en-ciel partout. Tel-Aviv a même déjà été élue ville la plus gay-friendly au monde. Le ministère du Tourisme israélien promeut d’ailleurs activement le tourisme gay.
Avancées législatives et sociales
Les progrès sociaux et législatifs en Israël sont notables. Le mouvement conservateur ultra-orthodoxe y a approuvé l’ordination de rabbins homosexuels. En 1998, Dana International, une femme trans, représentait Israël à l’Eurovision. La même année, Michal Eden devenait la première élue ouvertement lesbienne. En 2002, Uzi Even fut le premier homme politique ouvertement gay à siéger à la Knesset, le Parlement israélien.
Le journal Le Monde a déjà souligné ces avancées : «En plus de la reconnaissance des mariages homosexuels contractés en dehors du pays et de la légalisation des adoptions par des couples de même sexe, il existe de nombreux autres exemples de lois destinées à faire avancer les droits des homosexuels, comme l’adoption d’une politique antidiscriminatoire au sein de l’armée israélienne dès 1993.»
Ces faits contrastent fortement avec la situation des droits homosexuels dans les pays musulmans voisins d’Israël, où de telles avancées sont rares ou inexistantes.
Une boussole morale égarée ?
Malgré la réinvitation, l’auteur ne félicite pas Fierté Montréal sans réserve. Le mal semble fait, et les organisations juives pourraient se sentir peu bienvenues au défilé, comme « un éléphant dans un magasin de porcelaine ».
Cette gestion de crise a créé un gâchis, laissant l’impression que «L’arc-en-ciel a un œil au beurre noir.»
