Le premier ministre François Legault s’apprête à traverser une période des plus ardues. À l’aube d’une année électorale charnière, son parcours politique s’annonce semé d’embûches. Les vents contraires se multiplient, promettant une séquence complexe pour le chef du gouvernement québécois.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🗳️ L’élection partielle d’Arthabaska pourrait confirmer un déclin pour la CAQ.
- 🔎 Les rapports de la commission Gallant et l’enquête du Vérificateur général sur la filière batterie menacent de générer de l’embarras.
- 💸 Le prochain budget dévoilera des finances publiques précaires, avec des déficits importants.
- ⚔️ Le Salon bleu sera le théâtre de vifs affrontements, notamment face à une opposition libérale pugnace.
Des signes avant-coureurs d’un climat difficile
La récente élection partielle dans le comté d’Arthabaska a déjà donné le ton. Déclenchée en plein été, cette partielle était perçue comme un test délicat pour la Coalition Avenir Québec (CAQ). Un revers y serait interprété comme une confirmation de la dégringolade de la popularité gouvernementale. Les attentes de la CAQ étaient d’ailleurs faméliques, signe d’une prudence certaine.
À cela s’ajoute le remaniement ministériel à venir. Dans le meilleur des cas, il pourrait s’agir d’un simple replâtrage cosmétique. Dans le pire, il serait un aveu d’impuissance face aux défis actuels. La question demeure : une poignée de nouveaux visages suffira-t-elle à relancer un gouvernement qui semble déjà à bout de souffle et lourdement plombé par ses propres échecs répétés ?
Des enquêtes lourdes de conséquences
Le premier ministre devra également faire face à des rapports explosifs. La commission Gallant représente un enjeu majeur, où des ministres seront appelés à témoigner. Ces auditions publiques promettent leur lot d’embarras et d’images potentiellement désastreuses. Le rapport est attendu pour la mi-décembre, ravivant inévitablement le débat sur la responsabilité politique du gouvernement.
« Les auditions publiques promettent leur lot d’embarras et d’images désastreuses pour un gouvernement qui rêve de discrétion. »
Mais le coup le plus dur pourrait venir de la filière batterie, le projet-phare de François Legault. Ce dossier fait désormais l’objet d’une enquête du Vérificateur général. Il s’agit de son héritage industriel, un pari personnel fort. Si les conclusions de cette enquête s’avèrent accablantes, le premier ministre ne pourra blâmer ni Ottawa, ni les partis d’opposition, ni même les fonctionnaires. Il a porté ce dossier à bout de bras, promettant une nouvelle ère pour le Québec.
« Si les conclusions sont accablantes, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. Impossible cette fois de blâmer Ottawa, les partis d’opposition ou même les fonctionnaires. »
Des défis budgétaires et politiques accrus
Parallèlement, un prochain budget viendra rappeler la situation précaire des finances publiques du Québec. Les déficits s’envolent, et les marges de manœuvre sont quasi inexistantes. Le gouvernement devra expliquer pourquoi, après sept ans de gouvernance caquiste, le Québec se retrouve aussi profondément dans le rouge. Cette situation économique nécessitera des justifications claires et précises de la part du premier ministre.
Au Salon bleu, François Legault devra désormais composer avec une opposition plus féroce que jamais. Marwah Rizqy, la cheffe parlementaire libérale, est une adversaire pugnace et redoutable. Elle n’hésite pas à l’affrontement et bénéficie d’une certaine faveur auprès de la classe médiatique et de la population. Il ne pourra pas la balayer d’un revers de main aussi facilement qu’il l’a peut-être fait avec d’autres auparavant.
Tous ces éléments convergent vers une perspective de spirale descendante pour le premier ministre. Le risque est de voir François Legault s’épuiser, désavoué par sa propre base, voire poussé vers la sortie par son caucus, comme cela a pu être observé par le passé avec d’autres chefs politiques.
