Le personnel des agents de bord d’Air Canada, membres du syndicat, a voté massivement en faveur d’une grève. Avec un appui de 99,7 %, cette décision soulève des interrogations. Vos projets de vacances pourraient-ils être compromis ? La situation reste incertaine pour des milliers de voyageurs.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ✈️ Les agents de bord d’Air Canada ont voté à 99,7 % pour un mandat de grève.
- 🚫 Ce vote ne déclenche pas une grève immédiate. Des négociations se poursuivent.
- 🗓️ La date la plus tôt pour un arrêt de travail est le 16 août, après un préavis.
- 🤝 Les deux parties, syndicat et compagnie, espèrent trouver une entente avant cette échéance.
Un vote spectaculaire, mais pas de grève assurée
Les membres syndiqués du personnel navigant d’Air Canada ont affiché un soutien écrasant à leur comité de négociation. Mardi soir, 99,7 % d’entre eux ont voté en faveur d’un mandat de grève. Ce résultat historique envoie un signal fort à la direction de la compagnie aérienne. Cependant, il ne signifie pas que la grève sera inévitablement déclenchée dans les prochains jours.
Natasha Stea, présidente de la section montréalaise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) reliée à Air Canada, a appelé à la prudence. Interrogée sur les ondes de QUB radio et télé, elle a confié que l’issue est encore incertaine. «On le sait pas», a-t-elle déclaré. Le syndicat souhaite avant tout régler le conflit par la négociation. Les agents de bord préfèrent continuer à assurer les vols plutôt que d’interrompre le service.
«L’idéal, ça serait qu’on soit capable de régler ça, que tout le monde puisse continuer à aller [en] vacances. Nous, on veut continuer à travailler aussi, on aime notre emploi», a indiqué Mme Stea.
La date clé à retenir : le 16 août
Malgré le vote pour un mandat de grève, aucune interruption de travail ne peut survenir avant une date précise. Une période tampon légale est actuellement en vigueur, imposée par la législation canadienne. Les agents de bord ne pourront déposer un préavis de grève de 72 heures qu’à partir du 16 août au plus tôt. Cette date marque la fin officielle de cette période d’attente de 21 jours, laissant une marge de manœuvre.
Cette échéance offre donc un certain répit aux voyageurs canadiens qui ont planifié leurs déplacements estivaux. Les vols d’Air Canada ne seront pas affectés avant cette date butoir. Cette fenêtre temporelle est cruciale. Elle offre aux deux parties une dernière occasion de poursuivre intensément les pourparlers. L’objectif commun reste d’aboutir à un accord satisfaisant et d’éviter un arrêt de travail coûteux pour tous.
Les négociations : un espoir de résolution
Les discussions entre la direction d’Air Canada et les représentants syndicaux des agents de bord sont en cours depuis décembre dernier. Les négociateurs du syndicat souhaitent reprendre les pourparlers le plus rapidement possible. Ils espèrent ainsi trouver une entente mutuellement acceptable avant la date limite du 16 août. «Ça fait qu’on a encore du temps pour aller travailler sur ce contrat avec l’employeur. On espère qu’on est capable d’arriver à une entente», a précisé Mme Stea, exprimant son optimisme prudent.
Du côté d’Air Canada, le désir de résolution est clairement affiché. La compagnie a émis un communiqué indiquant qu’elle avait «hâte de reprendre les négociations». Elle estime qu’il reste amplement de temps pour conclure une nouvelle convention collective. L’entreprise insiste sur l’importance d’éviter toute perturbation des services. Elle veut ainsi préserver les plans de «centaines de milliers de voyageurs» qui comptent sur eux pour leurs déplacements.
«[Nous croyons] qu’il reste tout le temps nécessaire pour conclure une telle convention et ainsi éviter de perturber les plans de centaines de milliers de voyageurs», a écrit la compagnie aérienne.
L’ampleur des opérations d’air Canada
Pour mieux saisir les conséquences potentielles d’une grève, il est essentiel de comprendre l’échelle des opérations d’Air Canada. La compagnie, ainsi que sa filiale Air Canada Rouge, gèrent un volume considérable de vols quotidiens. Actuellement, elles opèrent près de 700 vols chaque jour sur l’ensemble de leur réseau. Cela représente un flux impressionnant d’environ 130 000 passagers quotidiens.
Une interruption de service, même de courte durée, aurait des répercussions majeures pour ces centaines de milliers de personnes. Leurs plans de voyage seraient directement affectés. Un tel conflit pourrait également entraîner des perturbations en cascade pour l’ensemble de l’industrie du voyage canadienne. La pression est donc intense sur les deux parties en négociation. Un compromis doit impérativement être trouvé pour garantir la fluidité des voyages estivaux au Canada.
