La guerre commerciale actuelle continue d’impacter l’industrie alimentaire canadienne. Le détaillant Metro se trouve au cœur d’une situation délicate, devant négocier âprement avec un nombre colossal de 3000 fournisseurs. Ces derniers, confrontés à diverses pressions, réclament des hausses de prix importantes, accentuant la complexité de l’approvisionnement.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🛒 Metro négocie avec 3000 fournisseurs. Ces derniers demandent des augmentations de prix.
- 📈 Les demandes de hausses dépassent 7 %. Metro exige des justifications solides.
- 📉 Les ventes alimentaires comparables de Metro ont déçu, mais le bénéfice net a augmenté.
- 💊 La croissance des pharmacies a compensé le ralentissement alimentaire du géant.
Des hausses de prix sous haute surveillance
La pression monte pour Metro, contraint de mener des discussions intensives avec un vaste réseau de 3000 fournisseurs. Tous réclament des ajustements tarifaires, citant des coûts accrus. Les demandes atteignent plus de 7 %, ou se situent « dans le haut de la fourchette de pourcentage à un chiffre ».
Selon Eric La Flèche, le président et chef de la direction de Metro, les pourparlers sont particulièrement ardus. Il insiste sur la nécessité de prouver chaque augmentation. La preuve de ces hausses est essentielle pour le détaillant, soucieux de maîtriser ses propres marges dans un marché volatil.
«Nous négocions âprement les demandes de hausse de prix. Il faut que ce soit prouvé», a indiqué le PDG Eric La Flèche lors de la publication des résultats trimestriels, mercredi.
Des résultats financiers contrastés
Metro a récemment dévoilé des résultats trimestriels mitigés. Le bénéfice net de l’entreprise a bondi de 9 %, atteignant 323 millions de dollars. Malgré cette progression notable des profits, les ventes comparables dans le secteur de l’alimentation ont déçu. Elles n’ont progressé que de 1,9 %, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 3,3 %.
Cette performance a eu des répercussions immédiates sur le marché boursier. L’action de Metro a ainsi chuté de 7 % à la Bourse de Toronto, juste après l’annonce des résultats. Malgré des revenus en hausse de 3,3 %, totalisant 6,9 milliards de dollars, la société maintient une marge brute stable à 19,8 %. Elle a aussi réussi à contrôler ses charges d’exploitation à 10,2 % du chiffre d’affaires.
Les pharmacies, un pilier de croissance
Face à la performance nuancée du secteur alimentaire, les pharmacies ont joué un rôle crucial. Elles ont offert à Metro une bouffée d’oxygène. Leur croissance comparable a atteint un solide 5,5 % au cours du trimestre. Cette progression a permis de compenser le ralentissement observé dans les ventes d’épicerie.
La contribution des pharmacies est d’autant plus importante qu’elle démontre la diversification et la résilience du modèle d’affaires de Metro. Elle aide le détaillant à maintenir sa rentabilité globale. C’est un atout majeur dans ce contexte de pressions inflationnistes et de négociations intenses avec les fournisseurs.
Concurrence accrue et stratégies d’adaptation
Eric La Flèche a également souligné l’intensification de la concurrence sur le marché. Il a fait référence à une « bataille des circulaires » de plus en plus vive. L’ouverture de nouveaux magasins et la conversion d’enseignes par les rivaux contribuent à cette situation. Le marché reste donc très dynamique et exigeant.
«La bataille des circulaires s’est intensifiée un petit peu» avec l’ouverture de nouveaux magasins et les conversions d’enseignes, a reconnu le PDG de Metro.
En réponse, Metro continue d’investir de manière stratégique. Le groupe a ouvert 5 nouveaux magasins durant le trimestre. Il poursuit aussi un programme de rachat d’actions. Ce programme a totalisé 561,8 millions de dollars depuis novembre. Ces actions visent à renforcer la position de l’entreprise et à créer de la valeur pour ses actionnaires.
