Quatre-vingts ans après le largage de la bombe atomique sur Hiroshima, les survivants expriment une profonde inquiétude. Ils craignent une menace nucléaire grandissante. Ces voix s’élèvent alors que leur nombre diminue rapidement. Leur message de paix résonne face à l’acceptation croissante des armes nucléaires.
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- 💬 Les survivants d’Hiroshima craignent une menace nucléaire accrue. Leur âge moyen dépasse 86 ans, marquant cette cérémonie comme cruciale.
- 💬 Le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, dénonce le soutien croissant aux armes nucléaires. Il voit cela comme un mépris des leçons de l’histoire.
- 💬 L’organisation Nihon Hidankyo, lauréate du prix Nobel, souligne l’urgence. Elle appelle à changer la position des États dotés d’armes nucléaires.
- 💬 Le gouvernement japonais refuse de signer le traité d’interdiction nucléaire. Il justifie sa position par la dissuasion américaine.
Le poids des souvenirs, 80 ans après
Le 6 août marquait le 80e anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima. La ville japonaise a honoré ses victimes. De nombreux survivants, dont l’âge moyen dépasse 86 ans, ont exprimé leur frustration. Ils déplorent le soutien mondial croissant aux armes nucléaires comme outil de dissuasion. Cet anniversaire représente potentiellement la dernière étape majeure pour plusieurs d’entre eux. Minoru Suzuto, 94 ans, l’a clairement dit :
« Il n’y aura personne pour transmettre cette expérience. Je veux partager mon histoire le plus possible. »
Le 6 août 1945, la bombe atomique a ravagé Hiroshima. Elle a coûté la vie à 140 000 personnes. Trois jours après, une seconde bombe sur Nagasaki a tué 70 000 personnes. Le Japon s’est ensuite rendu, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale. Cette agression japonaise de près d’un demi-siècle en Asie se terminait.
La menace nucléaire en pleine recrudescence
Le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, a lancé un avertissement. Il dénonce l’acceptation croissante des armements. Il s’inquiète également de l’usage des armes nucléaires pour la sécurité nationale. Cela s’observe pendant la guerre en Ukraine et les conflits au Moyen-Orient. Les États-Unis et la Russie détiennent la majorité des ogives mondiales. Le maire a déclaré :
« Ces évolutions ignorent les leçons que la communauté devrait avoir apprises. Elles menacent nos structures de paix. »
Il a exhorté les jeunes générations à comprendre. Ces « politiques malavisées » peuvent entraîner des conséquences « totalement inhumaines ». L’organisation japonaise Nihon Hidankyo, lauréate du prix Nobel de la paix l’an dernier, a souligné l’urgence. Elle a œuvré pour l’abolition nucléaire. Elle a indiqué : « Nous n’avons pas beaucoup de temps. La menace nucléaire est plus grande que jamais. »
Entre espoir ténu et déception politique
Environ 55 000 personnes ont assisté à la cérémonie. Des représentants de 120 pays et régions étaient présents. Un moment de silence a été observé à 8h15. C’était l’heure exacte du largage de la bombe. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a déposé des fleurs. Des dizaines de colombes, symboles de paix, ont été libérées. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a noté un espoir. Il a cité le Prix Nobel de Nihon Hidankyo. Il a mentionné l’engagement des pays dans le « Pacte pour l’Avenir ».
Des positions contrastées
Des survivants ont exprimé leur déception. Ils visent des propos récents du président Donald Trump. Ce dernier a justifié une attaque en Iran en la comparant à Hiroshima. La réaction jugée tiède du gouvernement japonais les a aussi peinés. Kosei Mito, 79 ans, a critiqué cette justification : « C’est ridicule. Je ne pense pas que nous puissions nous débarrasser des armes nucléaires si l’agresseur les justifie. » Le gouvernement japonais refuse de signer le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires. Il dépend de la « protection nucléaire » des États-Unis. Ishiba a réaffirmé l’engagement de son gouvernement. Il veut un monde sans armes nucléaires. Pourtant, il a justifié la dissuasion américaine. Il a cité la présence de voisins dotés d’armes nucléaires. Les survivants jugent souvent cette promesse vide.
