L’investissement de 500 millions de dollars du gouvernement québécois dans Innergex a suscité des interrogations. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), acteur majeur de cette acquisition, affirme que l’aide publique n’était pas indispensable pour finaliser la transaction, contredisant ainsi l’idée d’un manque d’intérêt privé.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 📊 La Caisse de dépôt déclare que l’aide gouvernementale de 500 M$ pour Innergex n’était pas nécessaire.
- 📈 Le marché privé a montré un grand intérêt pour l’investissement dans Innergex, contredisant l’idée d’un vide à combler.
- 🛡️ Québec justifie son apport par la nécessité de protéger un actif stratégique et de garantir la souveraineté énergétique.
- ⚖️ La transaction d’Innergex, évaluée à 10 milliards de dollars, est l’une des plus significatives pour le Québec, rappelant l’investissement dans la C Series de Bombardier.
L’investissement gouvernemental en question
Le gouvernement du Québec a injecté 500 millions de dollars dans l’entreprise d’énergie renouvelable Innergex. Cette décision visait, selon les autorités, à sécuriser l’acquisition. Toutefois, la Caisse de dépôt et placement du Québec nuance cette nécessité.
Interrogée sur la pertinence de cette intervention, la CDPQ a clairement indiqué que le secteur privé manifestait un vif intérêt. Une porte-parole de l’institution, Marjaurie Côté-Boileau, a confirmé l’appétit du marché. La syndication de 20% du capital d’Innergex, finalisée le mois dernier, a en effet attiré de nombreux investisseurs.
Un intérêt privé manifeste
La Caisse de dépôt a mené à bien la clôture du capital d’Innergex dans le cadre d’une vaste transaction. L’opération s’élevait à 10 milliards de dollars. La CDPQ a acquis 80% des actions de la compagnie. Les 20% restants ont été répartis.
Ce quota de 20% a été confié à plusieurs acteurs clés. Parmi eux, on retrouve le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEIE), Desjardins, Fondaction. De plus, 14 investisseurs institutionnels suisses ont également participé. Cela démontre une forte demande. L’affirmation d’un « vif intérêt » privé est ainsi corroborée par la diversité des participants.
« Au contraire, l’appétit du marché privé était grand. La syndication de 20% de notre capital dans Innergex, annoncée en février puis conclue le mois dernier, a suscité un vif intérêt auprès des investisseurs. »
— Marjaurie Côté-Boileau, porte-parole de la Caisse de dépôt et placement du Québec
La position du gouvernement : souveraineté énergétique
Malgré les affirmations de la Caisse, le gouvernement maintient sa position. Il estime son investissement essentiel. Selon lui, cette injection de fonds protège Innergex d’une éventuelle prise de contrôle étrangère. Cela s’applique même si les actionnaires québécois étaient déjà majoritaires.
Un porte-parole du MEIE, Jean-Pierre D’Auteuil, a détaillé les motivations gouvernementales. Il a souligné que cette intervention assure la souveraineté énergétique du Québec. Elle permet un contrôle local des infrastructures critiques en énergies renouvelables. Cela réduit la dépendance face aux fournisseurs extérieurs.
« Cette intervention gouvernementale permet de protéger un actif stratégique contre une prise de contrôle étrangère. Elle contribuera à la souveraineté énergétique du Québec en contrôlant localement des infrastructures critiques en énergies renouvelables, réduisant ainsi notre dépendance face à des fournisseurs étrangers exposés aux tarifs. C’est un signal important de la part du gouvernement. »
— Jean-Pierre D’Auteuil, porte-parole du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEIE)
Des « clauses Québec » confidentielles ont également été négociées. Elles visent à maintenir les activités d’Innergex sur le territoire. C’est un engagement fort pour l’économie locale.
Un précédent majeur pour Québec
Cette transaction représente un investissement gouvernemental significatif. Elle se classe parmi les plus importantes pour Québec. Elle rappelle l’apport de 1,3 milliard de dollars en 2016. Ce financement avait été octroyé par le gouvernement Couillard pour la C Series de Bombardier. La ministre de l’Économie, Christine Fréchette, n’a pas commenté publiquement cette transaction la semaine dernière.
