L’ancien vice-président de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), Karl Malenfant, s’est exprimé vivement sur les réseaux sociaux. Il a critiqué les audiences de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le dossier SAAQclic. Selon lui, le «narratif» actuel ne reflète pas la véritable histoire de l’organisme.
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- 💡 Karl Malenfant dénonce un «narratif» de la commission Gallant qui ne correspond pas à la réalité de l’histoire de la SAAQ.
- 💡 Il regrette le refus de son statut de participant, l’empêchant de contre-interroger des témoins et de rectifier les faits.
- 💡 Le projet SAAQclic, avec un coût de 1,1 milliard de dollars, a dépassé les prévisions de 500 millions de dollars.
- 💡 Malenfant s’inquiète que la commission n’aille pas au fond des choses, malgré son espoir initial en cette enquête.
Un narratif jugé éloigné de la réalité
Karl Malenfant a brisé le silence sur LinkedIn avant sa rencontre à huis clos avec la commission Gallant. Il a qualifié le dossier SAAQclic de «présumé fiasco», une histoire selon lui «alimentée par la classe politique». L’ex-patron informatique de la SAAQ dénonce également les insultes personnelles qu’il subit. Plusieurs anciens collègues l’ont en effet pointé du doigt. La Vérificatrice Générale du Québec (VGQ) avait aussi publié un rapport critique en février dernier.
Malenfant raconte avoir été initialement «soulagé» par l’annonce d’une commission d’enquête publique par le Premier ministre Legault. Il espérait que la vérité sur la transformation numérique de la SAAQ serait enfin expliquée au public. De plus, il pensait que le rapport de la VGQ serait invalidé.
«En suivant attentivement les audiences de la commission, j’ai constaté que l’on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l’histoire SAAQ.»
Cette déclaration souligne sa profonde déception face au déroulement actuel de l’enquête. Il maintient que le récit présenté est biaisé. Il ne reflète pas l’ensemble des événements complexes autour du virage numérique.
Le refus du statut de participant
Le fait que la commission Gallant lui ait refusé le statut de participant est une source majeure de frustration pour Malenfant. Ce statut lui aurait permis de contre-interroger les témoins. Il aurait aussi pu «rectifier» le récit des événements. Cela est crucial pour lui dans cette affaire hautement médiatisée.
Malenfant insiste sur le fait que sa démarche n’est pas seulement pour rétablir sa réputation. Sa motivation première est une «optique de recherche de la vérité». Ce statut lui aurait également offert la possibilité d’être représenté par un avocat. Il aurait ainsi pu faire valoir son point de vue lors des audiences finales. Cette absence de participation active est perçue comme un obstacle à la pleine divulgation des faits.
«Loin de moi l’idée de dicter au commissaire comment conduire ses travaux, mais je suis inquiet que la commission, sous le couvert du temps qui lui est alloué pour rendre son rapport, n’aille pas au fond des choses.»
Les coûts exorbitants de SAAQclic
Le scandale SAAQclic est notamment marqué par un coût faramineux. Il a coûté 1,1 milliard de dollars aux contribuables québécois. Ce montant représente au moins 500 millions de dollars de plus que les prévisions initiales. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème. Ils justifient pleinement la mise en place de cette commission d’enquête publique.
Malenfant, qui est considéré par plusieurs comme l’architecte de ce fiasco, devrait témoigner publiquement. Son audition est prévue au cours de l’automne. Il espère y apporter des précisions et des éléments manquants. Cela pourrait potentiellement changer la perception des faits. Il souhaite que la commission approfondisse davantage ses investigations.
