La Caisse de dépôt et placement du Québec, gestionnaire majeur d’actifs, est intervenue aux îles Caïmans. L’institution vise à faire bloquer une poursuite de 6 milliards de dollars. Cette action vise l’entreprise néo-zélandaise FNZ, dans laquelle la Caisse a un investissement important.
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- 💡 La Caisse de dépôt cherche à stopper une poursuite de 6 G$ aux îles Caïmans.
- 💰 Cette action vise FNZ, une entreprise où la Caisse détient 44% des parts, évaluées à plus de 3 milliards de dollars.
- 👥 Quelque 2700 salariés et ex-salariés de FNZ accusent la Caisse et Generation Investment Management de transactions ayant diminué la valeur de leurs participations.
- ⚖️ La Caisse justifie la juridiction des îles Caïmans par sa neutralité fiscale pour les investisseurs internationaux.
Une controverse financière de 6 milliards de dollars
La Caisse de dépôt et placement du Québec et d’autres actionnaires de la firme financière FNZ font face à une situation délicate. Ils demandent à un tribunal des îles Caïmans de bloquer une importante action collective. Cette poursuite s’élève à 6 milliards de dollars.
L’entreprise néo-zélandaise FNZ est partiellement contrôlée par la Caisse. L’autre contrôleur est la firme américaine Generation Investment Management, cofondée par Al Gore. Un groupe de près de 2700 salariés et ex-employés de FNZ a intenté cette action. Ils accusent la Caisse et Generation d’avoir réalisé des transactions. Celles-ci auraient réduit considérablement la valeur de leur participation de 30% dans l’entreprise.
La juridiction des îles Caïmans au cœur du litige
Une entité contrôlée par la Caisse de dépôt et Generation a déposé une requête. Celle-ci a été soumise fin juillet devant un tribunal des îles Caïmans. Elle allègue que le groupe de salariés n’aurait pas respecté ses propres règles. Ce manquement concerne le processus menant à la décision de déposer la demande d’action collective contre FNZ.
Marjaurie Côté-Boileau, porte-parole de la Caisse, a expliqué la situation. Elle a précisé que le véhicule financier d’investissement est incorporé aux îles Caïmans. Ainsi, les procédures devaient y être instituées. Plusieurs actionnaires de FNZ, dont la Caisse, ont établi des entités là-bas. Ces entités détiennent leurs actions, même si FNZ est domiciliée en Nouvelle-Zélande.
« Cette juridiction [les îles Caïmans], neutre pour les différents investisseurs, permet que chacun paie ses impôts dans son pays respectif. Il s’agit d’une simple question de structure juridique, aucun avantage fiscal n’en est tiré. »
Mme Côté-Boileau a également souligné que FNZ est assujettie à un taux d’impôt supérieur à 15%. Cela infirme toute idée d’avantage fiscal direct pour l’entreprise elle-même.
FNZ : un placement stratégique sous surveillance
La Caisse de dépôt est devenue actionnaire de FNZ en 2018. À la fin de 2024, l’institution détenait 44% de l’entreprise. Ce placement était alors évalué à plus de 3 milliards de dollars. FNZ, fondée en 2003, emploie environ 6000 salariés. Elle offre des plateformes de gestion de placements à de grandes institutions financières. Parmi ses clients figurent des noms tels que Barclays, Aviva, BMO et Vanguard.
En mai, l’agence de notation Standard & Poor’s a ajusté ses perspectives pour FNZ. Elles sont passées de stables à négatives. Ce changement fait suite à des résultats financiers plus faibles que prévu enregistrés l’an dernier par l’entreprise. Cette situation ajoute une pression supplémentaire au contexte juridique actuel.
« La Caisse est devenue actionnaire de FNZ en 2018. À la fin de 2024, l’institution détenait 44% de l’entreprise, un placement alors évalué à plus de 3 milliards $. »
