Après des années de bataille juridique, la Cour suprême de Corée du Sud a rendu son verdict. La populaire chanson pour enfants «Baby Shark» n’est pas un plagiat. Cette décision met fin à une longue controverse. Elle confirme ainsi les jugements des instances inférieures.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🦈 La Cour suprême sud-coréenne a décidé que «Baby Shark» n’est pas un acte de plagiat.
- 🎶 Le compositeur américain Johnny Only avait poursuivi The Pinkfong Company, créatrice du tube.
- ⚖️ Le litige portait sur des similitudes mélodiques, mais la défense a invoqué une chanson traditionnelle.
- 📈 «Baby Shark» demeure la vidéo la plus regardée sur YouTube, avec plus de 16 milliards de vues.
Une saga judiciaire finalement close
La décision de la Cour suprême est tombée jeudi. Elle rejette les derniers appels du compositeur américain Johnny Only. Ce verdict confirme les jugements du tribunal de première instance de 2021. La cour d’appel avait déjà validé cette décision en 2023. Cette affaire juridique durait depuis 2019.
Johnny Only, compositeur new-yorkais, avait initié la procédure à Séoul. Il accusait la société sud-coréenne SmartStudy d’avoir copié son œuvre. SmartStudy est désormais connue sous le nom de The Pinkfong Company. Leur chanson «Baby Shark» de 2015 était visée. Le compositeur réclamait une indemnisation substantielle.
Au cœur de la plainte : une mélodie en litige
La plainte de Johnny Only était précise. Il affirmait que The Pinkfong Company avait reproduit des éléments clés de sa propre chanson. Il ciblait notamment la ligne de basse et le rythme. Ces éléments seraient des copies de son titre sorti en 2011. Pour cela, il demandait 30 millions de wons, soit environ 18 500 euros.
Face à ces accusations, The Pinkfong Company a fermement nié tout plagiat. Leur défense reposait sur un argument fondamental. Ils soutenaient que leur version était une adaptation. Il s’agissait d’une chanson enfantine traditionnelle d’Amérique du Nord. Ce type de mélodie n’est généralement pas protégée par le droit d’auteur.
L’argument de la tradition orale
La controverse soulève une question importante. Peut-on s’approprier une mélodie issue du domaine public ? Johnny Only avait sa propre interprétation. Il avait déjà évoqué le sujet avec la télévision publique canadienne CBC en 2019. Voici ce qu’il avait alors déclaré :
J’étais le premier à faire ça (réécrire la chanson), vous savez? Et en gros, la version de Pinkfong fait la même chose.
Il avait expliqué avoir créé une version pour tout-petits de «Baby Shark» en 2011. Sa création s’inspirait d’une chanson plus ancienne. Cette dernière racontait une attaque de requins sanglante. Il affirmait avoir été le pionnier de cette adaptation pour jeunes enfants. L’entreprise sud-coréenne aurait simplement suivi cette voie.
Le phénomène planétaire de « Baby Shark »
Indépendamment de ce litige, «Baby Shark» a conquis le monde. Sa vidéo «Baby Shark Dance» est un phénomène sans précédent. Elle domine largement la plateforme YouTube en termes de vues. Le compteur affiche plus de 16 milliards de vues. Ce chiffre est impressionnant.
Cette popularité est gargantuesque. Elle représente environ le double des vues de tubes mondiaux. Des chansons comme «Despacito» de Luis Fonsi ou «Wheels on the Bus» sont loin derrière. La chanson est devenue un hymne pour des millions d’enfants. Son refrain entraînant, «Baby Shark doo doo doo», est mondialement connu.
