La Colombie-Britannique est sous les feux de la rampe pour sa gestion des terres publiques, une situation qualifiée de « honteuse » par Adam Pankratz. L’analyste dénonce une précipitation et un manque de transparence dans les décisions foncières provinciales. Il pointe du doigt le gouvernement et la ministre Randene Neill pour des actions jugées opaques.
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- 👉 Le gouvernement de la Colombie-Britannique est critiqué pour sa gestion secrète des terres publiques.
- 👉 Des tentatives initiales de modifier la Loi sur les terres ont échoué, mais des transferts de pouvoirs se poursuivent via des accords bilatéraux.
- 👉 La province a signé des ententes importantes avec la nation Shishalh et la nation Squamish, soulevant des questions sur la transparence.
- 👉 Le manque de consultation publique significative et des délais serrés durant l’été préoccupent les citoyens et les experts.
Des changements furtifs aux lois foncières
Au début de l’année 2024, la Colombie-Britannique a tenté de réformer la planification de l’utilisation des terres. Les modifications proposées à la Loi sur les terres auraient transféré des pouvoirs de décision aux Premières Nations concernant les terres publiques. Le gouvernement a minimisé l’impact de ces changements majeurs.
L’opportunité de participation publique a été discrètement annoncée sur le site web du gouvernement. Il y a eu peu de publicité. Le journaliste vétéran Vaughn Palmer a exposé la situation. Face à la réaction du public, le gouvernement a reculé sur ces amendements spécifiques. Cependant, l’idée de transférer ces pouvoirs par d’autres moyens a persisté.
Des accords discrets, des terres cédées
En août 2024, le gouvernement du NPD a convenu de céder six kilomètres carrés de terres publiques à la nation Shishalh. Cet accord n’a été rendu public qu’en janvier 2025. La ministre Randene Neill, élue en octobre, n’en a été informée qu’après l’élection provinciale de 2024.
Le gouvernement a ensuite réitéré cette approche. Le 3 juin, des consultations ont été annoncées pour la planification foncière dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique. Cette zone couvre près d’un tiers de la province. Peu de gens ont été informés de l’ampleur de ces changements. Des modifications d’une telle envergure nécessitent un effort de sensibilisation public beaucoup plus important.
« Le gouvernement ne communique pas de nouvelles comme celle-ci juste avant un long week-end, à moins qu’il ne veuille désespérément éviter tout examen minutieux d’un processus secret qui affecte l’accès du public aux terres publiques (et peut-être privées). »
L’accord avec la nation Squamish
Le 26 juin, un nouvel accord d’utilisation des terres a été signé avec la nation Squamish. Cet accord met à jour leur entente de 2007. La province et la Première Nation ont défini des « zones d’importance ». Ces sites sont candidats à la protection pour des intérêts culturels et spirituels.
Certaines de ces zones d’importance se trouvent dans des juridictions municipales ou sur des terres privées, y compris des parties de Vancouver. L’accord stipule que la Colombie-Britannique participera aux discussions futures. Ces discussions pourraient impliquer des gouvernements locaux ou des tiers. L’objectif est de protéger ou de résoudre les intérêts de la nation Squamish.
Un engagement public jugé insuffisant
Le gouvernement est resté discret sur la planification foncière jusqu’à la publication Facebook de la ministre Neill le 1er août. Elle y a annoncé que des sondages en ligne étaient ouverts depuis le 3 juin. Ils devaient être clôturés le 8 août. Ces sondages n’avaient pas été mentionnés dans le communiqué de presse initial de la ministre en juin.
« Si vous possédez une propriété privée dans une zone de planification, votre terrain n’est pas inclus dans le plan et vos droits de propriétaire restent les mêmes. Le processus de planification est transparent et nécessite un engagement public approfondi. »
Malgré ces affirmations, la critique persiste. Le gouvernement semble vouloir atteindre ses objectifs via des accords ponctuels avec les Premières Nations. Tout cela se fait sans un engagement public significatif. Les délais sont extrêmement serrés, en plein été. Les Britanno-Colombiens devraient profiter de leurs terres publiques. Bientôt, ils pourraient ne plus y avoir un accès complet.
Une gestion opaque des ressources
Le gouvernement NPD de la Colombie-Britannique n’a rien fait pour gagner la confiance du public. Surtout en ce qui concerne l’utilisation des terres. Il a un historique d’obscurcissement, de secret et de silence. Sa communication sur ses plans est inacceptable. Quatre-vingt-quatorze pour cent de la province appartient aux citoyens de la Colombie-Britannique.
Adam Pankratz, conférencier à la Sauder School of Business de l’Université de la Colombie-Britannique, est très critique. Il estime que la ministre Neill, le premier ministre David Eby et le NPD négligent leur responsabilité démocratique. Leurs actions foncières hâtives et secrètes portent préjudice à l’intérêt public. La honte devrait être de mise, selon lui.
