Le refuge animalier SOS Miss Dolittle, situé à Saint-Henri près de Lévis, fait face à un défi de taille. Les demandes d’admission pour les animaux sauvages en détresse ont grimpé de 15% au cours de la dernière année. Cette augmentation force l’organisation à innover pour répondre aux besoins pressants des bêtes.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🐾 Le refuge SOS Miss Dolittle à Saint-Henri a vu ses demandes d’admission augmenter de 15% en un an.
- 📈 Le centre a déjà accueilli 1732 animaux en 2025 et prévoit en recevoir 2200 d’ici la fin de l’année.
- 🏙️ La vétérinaire Marianne Thibodeau attribue cette hausse à l’étalement urbain et à la destruction des habitats.
- 🛠️ Pour gérer cet afflux, le refuge a transformé une roulotte de chantier en espace de réhabilitation, soulignant la responsabilité humaine.
Une hausse des admissions sans précédent
L’équipe du centre d’aide pour animaux sauvages SOS Miss Dolittle, basé à Saint-Henri, se retrouve plus sollicitée que jamais. Le nombre d’admissions d’animaux blessés ou en détresse a bondi de 15% au cours de la dernière année, une situation qui met à rude épreuve les ressources du refuge.
Depuis le 1er janvier 2025, le centre a déjà accueilli 1732 animaux. L’équipe anticipe recevoir un total de 2200 bêtes d’ici la fin de l’année. Ce chiffre représente un record historique pour l’organisme, qui n’a jamais géré un tel volume.
«Notre record, on a jamais eu autant d’animaux chez SOS Miss Dolittle», souligne la vétérinaire Marianne Thibodeau, membre de l’équipe du refuge.
L’étalement urbain pointé du doigt
Cette augmentation constante des demandes s’explique par plusieurs facteurs, selon les experts du centre. La vétérinaire Marianne Thibodeau attribue notamment cette situation à l’étalement urbain croissant dans la région, qui affecte directement la faune locale.
Les infrastructures humaines continuent de s’étendre, empiétant sur les milieux naturels. Cette expansion force les animaux sauvages à se rapprocher des zones habitées, augmentant ainsi les risques d’accidents ou de blessures. C’est une conséquence directe de l’activité humaine sur leur environnement.
«Les humains sont de plus en plus présents, détruisent de plus en plus d’habitats [dont] des forêts pour construire de nouveaux quartiers résidentiels», explique Mme Thibodeau. De fait, 95% des animaux admis au centre le sont en raison d’une cause humaine, qu’il s’agisse de collisions routières, d’intoxications ou de destructions d’habitats.
Des solutions créatives pour l’accueil
Face à cet afflux constant d’animaux, le refuge SOS Miss Dolittle a dû s’adapter pour continuer à offrir les meilleurs soins. Pour augmenter sa capacité d’accueil et de réhabilitation, l’organisation a mis en place des solutions ingénieuses et peu coûteuses.
Le refuge a notamment acquis et rénové une ancienne roulotte de chantier. Ce projet de transformation a permis d’accroître significativement la superficie disponible pour la réhabilitation des animaux. C’est un pas essentiel pour accueillir plus de pensionnaires nécessitant des soins urgents et spécialisés.
Pour Jennifer Tremblay, présidente et fondatrice de SOS Miss Dolittle, cette démarche est au cœur de sa mission. Elle insiste sur le devoir des humains de réparer les torts causés à la faune sauvage, souvent vulnérable et sans défense face aux avancées humaines.
«C’est ça mon obsession, d’en laisser le moins derrière. Que le plus grand nombre d’animaux sauvages ait une réponse à leur détresse, parce que je sais qu’ils sont de plus en plus en détresse», confie Mme Tremblay.
La fondatrice croit fermement à la responsabilité humaine face à la détresse animale. «Je pense que c’est juste normal que puisque 95% des animaux admis ici le sont pour cause humaine, qu’on se responsabilise, puis qu’on essaie de réparer les torts qu’on cause à ces animaux-là», ajoute-t-elle, soulignant l’importance de l’engagement citoyen et de la compassion.
