Le Vermont, destination prisée des Québécois, connaît une baisse drastique de son achalandage. Cette désertion inattendue frappe durement l’économie locale. Plusieurs facteurs, notamment la guerre tarifaire de Donald Trump, expliquent cette chute. Les commerçants et les autorités s’inquiètent des répercussions sur le tourisme.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 📉 Le Vermont constate une diminution de 50 à 70 % des visiteurs québécois, même durant les vacances de la construction.
- 💸 L’économie vermontoise perd environ 150 millions de dollars annuels, traditionnellement dépensés par les Canadiens.
- 🏞️ Des secteurs comme les parcs nationaux et les entreprises spécifiques subissent de plein fouet cette absence.
- 🗣️ Les autorités locales, y compris le trésorier Mike Pieciak, expriment leur frustration face à la guerre tarifaire.
Un déclin alarmant du tourisme québécois
Le Vermont traverse une période difficile. Le nombre de visiteurs canadiens a fortement diminué. Même la période des vacances de la construction n’a pas inversé la tendance. Habituellement, juillet est le mois le plus actif. Le poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle voyait passer 131 000 voitures l’an dernier. Cette année, la situation est bien différente.
Selon Mike Pieciak, le trésorier du Vermont, la chute est frappante. Dans des zones comme Burlington et Jay Peak, il observe 50 à 60 % moins de visiteurs québécois. Il a même ironisé en affirmant que seule la fumée des feux de forêt visitait le Vermont. Les passages aux douanes américaines ont baissé. Les paiements par carte de crédit des Canadiens affichent aussi une diminution de 30 à 40 %.
Un coup dur pour l’économie locale
L’économie du Vermont dépend grandement du tourisme canadien. Les Québécois contribuent habituellement pour 150 millions de dollars annuels. Cette somme est cruciale pour de nombreuses entreprises locales. Le trésorier Mike Pieciak souligne un impact dramatique. Certains secteurs sont particulièrement affectés par cette absence.
Les parcs nationaux du Vermont sont parmi les plus touchés. Mike Pieciak a indiqué une baisse de 70 % des visites canadiennes. Ce chiffre est alarmant. Il montre la profondeur de la crise touristique actuelle. L’économie locale, axée sur le tourisme, ressent pleinement ce manque à gagner.
« C’est clair que le tourisme canadien a chuté. Dans certaines régions comme au centre-ville de Burlington ou à la montagne Jay Peak, on me rapporte qu’il y a 50 à 60% moins de visiteurs canadiens qu’habituellement », a déclaré Mike Pieciak, trésorier du Vermont.
Des entreprises directement touchées
Plusieurs entreprises vermontoises subissent les conséquences directes. Leur clientèle canadienne, autrefois fidèle, est désormais absente. Cela met en péril leur survie et leur développement. La dépendance au tourisme québécois est manifeste.
Kingdom Trails face à la baisse
Le réseau Kingdom Trails, situé à East Burke, ressent fortement cet impact. Ce site comprend plus de 200 pistes de vélo de montagne et de randonnée. Il attire normalement de nombreux Canadiens. En juillet, environ 24 % de ses usagers sont des Québécois. Cette année, le nombre de visiteurs canadiens a diminué de moitié.
Abby Long, l’ancienne directrice générale, déplore cette situation. La baisse affecte directement les adhésions à Kingdom Trails. Ces adhésions financent l’entretien des infrastructures. De plus, plusieurs commerces aux alentours comptent sur les dépenses des Canadiens. Pour tenter d’attirer les visiteurs, Kingdom Trails a même offert une journée gratuite le 2 août.
« Ça a un impact tangible sur le nombre d’adhésions à Kingdom Trails, qui servent à financer l’entretien de nos infrastructures et de nos pistes, et ça se répercute sur plusieurs entreprises aux alentours qui comptent sur les Canadiens », a regretté Abby Long.
Les commerçants de Montpelier s’inquiètent
Montpelier, la capitale du Vermont, n’échappe pas à cette réalité. Kelly Sullivan, copropriétaire d’une boutique de produits naturels, en témoigne. Durant l’été, environ 20 % de ses clients sont normalement des Canadiens. Cette année, elle affirme n’en avoir quasiment pas vu. Elle exprime une certaine nostalgie envers ses « amis » canadiens.
Un appel à la solidarité transfrontalière
Le trésorier Mike Pieciak souhaite clarifier la position du Vermont. Il rappelle que la population a massivement voté contre Donald Trump. Ses citoyens n’ont pas souhaité cette guerre tarifaire. Bernie Sanders, leur sénateur, est d’ailleurs un opposant actif à l’ancien président. Mike Pieciak estime qu’encourager l’économie du Vermont, c’est aussi soutenir cette résistance. Il espère un retour rapide des visiteurs du nord.
