Le gouvernement libéral annonce une augmentation salariale significative pour les membres des Forces armées canadiennes. Cette mesure historique, la plus importante en plus de 25 ans, vise à renforcer les capacités militaires du pays. Elle s’inscrit aussi dans l’atteinte des objectifs de dépenses de l’OTAN.
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- ➡️ Le personnel militaire canadien bénéficie de la plus forte hausse de salaire en plus de 25 ans.
- ➡️ Les augmentations peuvent atteindre jusqu’à 20 % pour certains grades.
- ➡️ Cette mesure, un investissement de 2 milliards de dollars, vise à améliorer le recrutement et la rétention.
- ➡️ Le Canada se rapproche ainsi de son engagement de dépenser 2 % du PIB pour la défense, objectif de l’OTAN.
Une augmentation salariale historique
Le Premier ministre Mark Carney a annoncé cette hausse salariale majeure. L’investissement fédéral atteindra environ 2 milliards de dollars. Il fait partie d’un engagement plus large de 9 milliards de dollars pour la défense, dévoilé en juin. M. Carney a souligné l’importance du rôle des militaires. Leur contribution est essentielle à la souveraineté du Canada.
Tous les membres des Forces armées canadiennes verront leur salaire augmenter. Certains bénéficieront d’une hausse pouvant atteindre 20 %. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse. Elle s’est tenue à la Base des Forces canadiennes Trenton, en Ontario. Cette base est cruciale pour l’Armée de l’air canadienne.
Détails des nouvelles échelles de rémunération
Les hausses salariales sont variées selon les grades. Les colonels et grades supérieurs recevront une augmentation de 8 %. Les lieutenants-colonels et grades inférieurs verront leur salaire augmenter de 13 %. Le salaire de départ des soldats du rang de la Force régulière connaîtra une hausse de 20 %. Avant cette mesure, leur rémunération initiale était d’à peine plus de 43 000 dollars.
Un nouvel élément de rémunération s’ajoute, basé sur la durée du service militaire. Ceci vise à harmoniser les salaires militaires avec ceux des autres fonctionnaires. D’autres compensations seront annoncées durant la prochaine année. Elles cibleront ceux qui déménagent souvent, ou qui interviennent dans des catastrophes naturelles. Les instructeurs d’élite et le personnel en entraînement de combat sont aussi concernés. Le soutien pour ceux séparés de leur famille sera également bonifié.
« Nous renforçons nos forces armées, reconnaissons leur sacrifice. Nous donnons aux membres des services les ressources, la confiance et la certitude nécessaires. »
Ces changements s’appliqueront tant aux Forces régulières qu’aux Réserves. Selon M. Carney, ils amélioreront le recrutement et la rétention. Les augmentations de salaire sont effectives rétroactivement au 1er avril, marquant un engagement fort envers l’équité.
Un pas décisif vers les objectifs de l’OTAN
Ces augmentations de salaire concrétisent une promesse électorale libérale. Elles rapprochent aussi le Canada de l’objectif de l’OTAN. Chaque membre doit consacrer au moins 2 % de son PIB à la défense. M. Carney a affirmé que le Canada atteindra cette cible cette année. C’est cinq ans plus tôt que prévu initialement. Ottawa s’est aussi engagé à dépenser au moins 5 % du PIB en défense d’ici 2035. Cet objectif nécessitera des investissements massifs.
Ces investissements incluront de nouveaux avions de chasse. Ils concerneront aussi l’industrie de la défense. Les infrastructures civiles-militaires seront également ciblées. Les aéroports, ports, réseaux de télécommunications et systèmes d’urgence en font partie. Ces investissements en infrastructures représenteront environ 30 % de l’engagement de 5 %.
Le contexte mondial et l’avis des experts
M. Carney a répété que le monde est plus dangereux qu’avant. Les avancées technologiques signifient que les menaces ne sont plus contraintes par la distance. Cette insistance sur la dépense de défense fait partie d’une stratégie plus large. Le Canada cherche à moins dépendre des États-Unis. Il veut renforcer d’autres relations internationales. C’est une réponse à ce que M. Carney a qualifié de « monde plus sombre ».
Charlotte Duval-Lantoine, vice-présidente des opérations à Ottawa pour l’Institut canadien des affaires mondiales, a salué ces augmentations. Elle les juge comme un pas « sans équivoque » en avant. Elle a noté que la solde militaire avait pris du retard. Interrogée sur l’équilibre entre l’équipement et la rémunération du personnel, elle a insisté sur l’importance des deux.
« C’est bien d’avoir de l’équipement, mais à quoi bon si vous n’avez pas assez de personnel ? »
