La Commission des relations de travail du Canada a déclaré illégale la grève des agents de bord d’Air Canada, ordonnant un retour au travail immédiat. Cette décision survient alors que le Premier ministre Mark Carney exprime sa déception face à l’incapacité des parties à s’entendre. Le conflit continue de paralyser les opérations aériennes.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ✈️ La Commission des relations de travail du Canada a jugé la grève illégale.
- 🚫 Le syndicat des agents de bord refuse de se conformer à l’ordre de reprise du travail.
- 📉 Près de 500 000 passagers sont touchés par les annulations de vols.
- 🏛️ Le mouvement syndical canadien dénonce une ingérence gouvernementale inconstitutionnelle.
La décision de la Commission des relations de travail
La Commission des relations de travail du Canada (CRTC) a statué que la grève des agents de bord d’Air Canada était illégale. Dans une directive émise lundi, la vice-présidente Jennifer Webster a formellement ordonné au syndicat d’y mettre fin. Les membres de l’unité de négociation sont tenus de reprendre immédiatement leurs fonctions.
La grève, initiée samedi par les 10 000 agents de bord, avait déjà été visée par une intervention. La ministre fédérale de l’Emploi, Patty Hajdu, avait invoqué l’article 107 du Code du travail. Elle avait demandé à la CRTC d’ordonner un arbitrage exécutoire, exigeant ainsi la fin de l’arrêt de travail. Cette action visait à rétablir rapidement la normalité des opérations.
« Les membres de l’unité de négociation du syndicat sont dirigés à reprendre l’exécution de leurs fonctions immédiatement et à s’abstenir de toute activité de grève illégale. »
L’entêtement du syndicat et ses répercussions
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), représentant les agents de bord, a ignoré l’ordonnance de la CRTC. Il a plutôt contesté cette décision devant la Cour fédérale. Les piqueteurs ont ainsi continué leur marche autour du Terminal 1 de l’aéroport Pearson de Toronto lundi matin. Cette situation a empêché la reprise des vols prévue par Air Canada.
Air Canada avait espéré reprendre ses vols dès dimanche, mais la persistance de la grève a contrecarré ces plans. La compagnie estime que près de 500 000 clients ont vu leurs vols annulés. La perturbation a également forcé Air Canada à suspendre ses prévisions financières pour le troisième trimestre et l’ensemble de l’année. L’impact économique est donc considérable.
La réaction du gouvernement et du mouvement syndical
Le Premier ministre Mark Carney a exprimé sa déception face à l’absence d’accord. Il a déploré l’impasse après huit mois de négociations. M. Carney exhorte les deux parties à trouver rapidement une solution. Cette situation crée un chaos majeur pour les voyageurs canadiens et internationaux. La pression est forte pour un dénouement rapide.
De son côté, le Congrès du travail du Canada a réagi vivement dimanche soir. Les « chefs des syndicats canadiens » se sont réunis en session d’urgence pour soutenir les agents de bord. Ils ont qualifié l’intervention de la ministre Hajdu d’« attaque inconstitutionnelle contre les droits des travailleurs ». Les groupes syndicaux ont unanimement demandé au gouvernement fédéral de retirer son intervention, affirmant une forte unité.
« Le mouvement syndical est uni et ferme, et nous ne permettrons pas que ces droits protégés par la Charte soient bafoués. »
Le Congrès du travail a également déclaré être prêt à coordonner une campagne de riposte. Cette initiative inclut la promotion de contributions financières pour soutenir les frais juridiques et autres dépenses. Ces fonds aideraient les agents de bord dans leur décision de défier l’ordre gouvernemental. Le mouvement syndical est résolu à défendre ses droits.
