Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a récemment partagé une vidéo controversée sur X. Celle-ci suggère que les femmes ne devraient pas avoir le droit de voter, suscitant une vive indignation. Cette publication a soulevé d’importantes questions sur la place des valeurs démocratiques au sein de l’administration.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🗳️ Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a republié une vidéo controversée. Elle affirme que les femmes ne devraient pas voter aux élections.
- ⛪ La vidéo présente Douglas Wilson, un théologien qui milite pour une société chrétienne. Il propose un modèle de vote familial où l’homme seul décide.
- ⚖️ Des experts soulignent que ces figures religieuses cherchent à intégrer leurs idéaux directement dans les lois. C’est une démarche qui inquiète.
- 📣 La publication a provoqué une forte réaction. De nombreux citoyens et élus démocrates ont dénoncé cette prise de position.
Une publication qui secoue la sphère politique
Pete Hegseth, un proche conseiller de Donald Trump, a republié une longue entrevue. Celle-ci met en vedette le théologien Douglas Wilson. L’interview, initialement diffusée sur CNN, décrit une vision de l’Amérique où la religion occupe une place centrale. M. Hegseth a accompagné sa republication du message : « Tout du Christ pour toute la vie ».
Dans cet entretien, Douglas Wilson exprime clairement ses aspirations. Il souhaite ardemment voir les États-Unis devenir une nation chrétienne. Il étend même ce souhait à l’échelle mondiale, envisageant un « monde chrétien ». Ces propos marquent une volonté d’imprégner tous les aspects de la société d’idéaux religieux.
Une vision conservatrice du vote
La vidéo partagée par M. Hegseth inclut aussi les propos d’un autre pasteur. Ce dernier évoque des changements profonds dans le déroulement des élections. Il propose un système de vote par ménage. Selon ce modèle, le chef de famille, généralement l’homme, serait le seul à voter.
Le pasteur précise que cette décision devrait suivre une discussion familiale. Cette approche remet en question l’accès direct des femmes au scrutin. Elle suggère une influence masculine prépondérante dans l’expression démocratique. C’est une vision qui contraste fortement avec les principes d’égalité moderne.
L’objectif : légiférer des idéaux
Les intentions derrière ces idéaux ne se limitent pas à de simples discussions. Andrew Whitehead, professeur de sociologie à l’Université d’Indiana à Indianapolis, a analysé la situation. Il souligne que M. Wilson et ses partisans veulent légiférer ces conceptions. Leur but est d’intégrer leurs croyances dans les lois du pays.
« Ce n’est pas seulement qu’ils ont ces idées concernant le rôle des femmes dans la société. Ils veulent les légiférer. »
Cette observation, partagée avec le média NPR, met en lumière un enjeu majeur. Il ne s’agit plus seulement d’opinions personnelles. C’est une démarche active pour modifier la structure juridique. La séparation de l’Église et de l’État est ainsi potentiellement menacée.
Des réactions vives et généralisées
La republication de cette vidéo a provoqué une vague d’indignation sur les médias sociaux. Les réactions ont été nombreuses et virulentes. Plusieurs personnalités publiques ont exprimé leur choc et leur désaccord. Le contenu a été largement partagé et critiqué.
La représentante démocrate du premier district du Nouveau-Mexique, Melanie Stansbury, a déploré la situation. Elle a souligné le paradoxe d’un secrétaire à la Défense qui préconise une telle mesure. D’autant plus que de nombreuses femmes ont contribué à sa confirmation au poste.
« Pour être clair, c’est le secrétaire à la Défense des États-Unis – pour qui plusieurs femmes ont voté – qui partage du contenu préconisant que les femmes ne [devraient pas voter]. Je ne l’aurais pas cru si je ne l’avais pas vu de mes propres yeux. »
En réponse à l’agitation, un porte-parole du Pentagone a envoyé un courriel à NPR. Il a indiqué que le secrétaire à la Défense est un « fier membre de l’Église à laquelle il est affilié, soit la Congrégation des Églises évangéliques réformées ». Cette déclaration visait à clarifier l’appartenance religieuse de M. Hegseth.
