À l’approche des élections générales, le gouvernement de François Legault est plongé dans d’intenses discussions. L’équipe du premier ministre évalue diverses options stratégiques. L’objectif est clair : restaurer la confiance et préparer le terrain pour les défis à venir.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 📊 Un récent sondage Léger a révélé un appui de seulement 17% pour la CAQ, provoquant une inquiétude interne.
- 🗳️ Une défaite anticipée dans la partielle d’Arthabaska pourrait avoir un « effet glaçant » sur la mobilisation du parti.
- 🔄 Le gouvernement envisage de réévaluer certaines de ses orientations, notamment sur les prix de l’essence ou le fonds d’électrification.
- 🛠️ Un important remaniement ministériel est prévu, et des scénarios comme une prorogation ou des élections anticipées sont à l’étude.
Une période de turbulences pour la caq
La Coalition Avenir Québec (CAQ) traverse une phase délicate. Un sondage mené par Léger en juin dernier a mis en lumière un niveau d’appui préoccupant de 17%. Ce chiffre a généré un état de quasi-panique au sein du parti. L’équipe de François Legault est désormais en mode « sauvons les meubles ». La situation exige des ajustements rapides et significatifs.
Le test d’arthabaska et ses répercussions
La partielle dans Arthabaska est devenue un baromètre crucial pour la CAQ. Malgré le choix d’un candidat local et économique, Keven Brasseur, l’espoir d’une victoire surprise est faible. Cette circonscription a pourtant longtemps été un bastion caquiste. Sylvie Roy, fondatrice du parti, y avait obtenu 45,5% des voix en 2014. Plus récemment, Éric Lefebvre a recueilli 61,8% en 2018 et 51,7% en 2022. La probable défaite à venir aura un effet glaçant en interne.
« Si Legault n’arrive pas à conserver Arthabaska, il ne peut plus gagner nulle part ! »
Cette réflexion est partagée par de nombreux observateurs, comparant la situation à l’échec des Libéraux de Justin Trudeau en juin 2024 dans Toronto–St. Paul’s. Le premier ministre et son entourage en sont bien conscients. Un Conseil des ministres est prévu mercredi, suivi d’une séance de « thérapie de groupe » avec le caucus jeudi. Ces rencontres visent à écouter les élus et à contrer toute démobilisation.
Remise en question des orientations et politiques
La crise actuelle force le gouvernement à une profonde introspection. Les observations et les doléances des élus seront écoutées attentivement. Certaines orientations majeures du gouvernement pourraient être remises en question. Le prix de l’essence, par exemple, a été un thème central des débats à Arthabaska. Doit-on suivre la proposition de PSPP de le faire baisser ?
Le risque, pour le gouvernement Legault, sera d’avoir l’air d’ajuster ses positions en catastrophe, comme lorsqu’il a bizarrement ressuscité le troisième lien après sa défaite dans Jean-Talon.
La gestion du Fonds d’électrification, anciennement « Vert », est aussi au cœur des discussions. Faut-il allouer plus d’argent à l’adaptation aux changements climatiques ? Ou aider davantage les agriculteurs affectés par le coût des hydrocarbures ? La question de se retirer de la bourse du carbone, comme le suggère Duhaime, est également sur la table. Le gouvernement doit éviter d’apparaître désorganisé, comme lors de la résurrection du troisième lien après la défaite dans Jean-Talon.
Les grandes manœuvres en coulisses
Au-delà des ajustements politiques, d’autres grandes manœuvres sont à l’étude. Ces stratégies visent à redonner un souffle à l’administration Legault.
Le remaniement ministériel attendu
Une des manœuvres déjà annoncées est le « gros » remaniement ministériel. Il devrait avoir lieu autour de la fête du Travail. Les spéculations vont bon train, et les ministres ainsi que leurs cabinets sont sur les dents. Ce remaniement est perçu comme une étape clé pour renouveler l’équipe et redynamiser l’action gouvernementale.
D’autres scénarios à l’étude
François Legault pourrait encore déployer d’autres cartes. Une prorogation de deux semaines du Parlement est envisagée. Cette pause donnerait aux nouveaux ministres le temps de s’imprégner de leurs portefeuilles. Un scénario plus audacieux a été évoqué par un ancien conseiller caquiste dans The Gazette cette semaine : des élections anticipées. Ce coup de dés serait déclenché en réaction à un jugement défavorable de la Cour suprême sur la Loi 21. Cependant, cette option est jugée peu probable, car elle est considérée comme extrêmement périlleuse.
