Les dirigeants des cinq grandes entreprises automobiles ont directement interpellé le Premier ministre Mark Carney en mai. Ils ont urgemment demandé l’abrogation du mandat fédéral sur les ventes de véhicules zéro émission. Selon eux, le maintien de cette politique infligerait de graves dommages à l’ensemble de l’industrie canadienne.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🗞 Les PDG de Ford, General Motors, Stellantis, Honda et Toyota Canada ont signé une lettre en mai.
- 💰 Ils alertent le gouvernement sur les graves dommages potentiels du mandat sur les ventes de véhicules électriques.
- 📊 Malgré des milliards d’investissements, les ventes de VZE ont chuté, contredisant la demande supposée.
- 🤔 Le Bureau du Premier ministre n’a pas encore répondu publiquement à cette préoccupation majeure de l’industrie.
L’alerte pressante des géants de l’automobile
Moins de deux semaines après l’assermentation du cabinet libéral, une lettre a été envoyée le 26 mai. Les présidents des cinq principaux constructeurs automobiles ont averti Mark Carney. Ils ont exigé un retrait « urgent » du mandat fédéral sur les ventes de véhicules électriques.
Cette missive, obtenue via une demande d’accès à l’information, fut adressée à d’autres ministres. Elle portait la signature de Bev Goodman (Ford Canada), Kristian Aquilina (General Motors Canada) et Dave Jamieson (Honda Canada). S’y ajoutaient Jeff Hines (Stellantis Canada) et Cyril Dimitris (Toyota Canada). Brian Kingston, PDG de l’Association canadienne des fabricants de véhicules, a souligné l’importance de cette démarche collective.
« Si le mandat n’est pas rapidement abrogé, il infligera de graves dommages aux constructeurs, au réseau de concessionnaires et aux centaines de milliers de Canadiens employés dans le secteur », peut-on lire dans la lettre.
Des répercussions industrielles alarmantes
La frustration grandit depuis plus de deux mois, sans indication publique d’une écoute gouvernementale. Brian Kingston a insisté sur le poids de cette action conjointe. Il a rappelé que l’engagement des cinq PDG reflète le niveau d’urgence perçu. Le secteur craint des conséquences sévères. Les emplois de centaines de milliers de Canadiens sont en jeu. Les concessionnaires pourraient subir de lourdes pertes.
« Quand les cinq PDG des fabricants d’équipement d’origine qui bâtissent et emploient des Canadiens écrivent sur un seul sujet, cela signifie le niveau d’urgence concernant le mandat sur les véhicules électriques », a déclaré Brian Kingston.
Des ventes d’électriques en déclin malgré les efforts
La lettre privée confirme l’engagement des constructeurs envers l’électrification. Ils ont investi « des dizaines de milliards » au Canada. Les Canadiens ont accès à plus de 100 types de véhicules zéro émission. Les chiffres de Transports Canada indiquent une disponibilité supérieure à la demande.
Cependant, les ventes de véhicules électriques ont chuté. Les dernières données de Statistique Canada pour mars montrent une baisse. Elles représentent environ 6,5 % du total des ventes de véhicules. Au premier trimestre, les ventes de VZE ont atteint 8,7 % des nouvelles immatriculations au Canada. C’est une baisse de 23 % par rapport à l’année précédente. Cette contradiction est au cœur des inquiétudes. Elle remet en question la logique du mandat imposé.
Le silence d’ottawa face aux inquiétudes
Jusqu’à présent, le Bureau du Premier ministre n’a pas répondu à cette lettre pressante. En juillet, Mark Carney a rencontré certains PDG de l’automobile. La discussion portait alors sur la guerre commerciale avec Donald Trump. Ce dernier avait ciblé l’industrie automobile avec des tarifs douaniers. L’absence de réponse publique sur le mandat VZE alimente l’incertitude des acteurs du secteur. La question reste ouverte : le gouvernement écoutera-t-il les avertissements des chefs d’entreprise?
