Les agents de bord d’Air Canada défient un ordre de retour au travail. Cette situation explosive a entraîné l’annulation de vols à grande échelle. Elle a aussi provoqué une intervention gouvernementale majeure. Le syndicat maintient fermement sa grève. La tension monte entre les parties. La suite des événements demeure incertaine pour les voyageurs.
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- ✈️ Les agents de bord d’Air Canada, membres du SCFP, ont refusé de reprendre le travail. Ils défient une directive de la Commission des relations industrielles du Canada (CRIC).
- 🚫 Air Canada a annulé tous ses vols, y compris ceux d’Air Canada Rouge, jusqu’à nouvel ordre. L’entreprise cite le non-respect de l’ordre de la CRIC par le syndicat.
- ⚖️ La ministre Patty Hajdu a ordonné un arbitrage contraignant. Cette décision vise à résoudre le conflit en vertu de l’article 107 du Code canadien du travail.
- ✊ Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a rejeté cette ordonnance. Il a annoncé qu’il poursuivrait la grève malgré les injonctions gouvernementales.
Un bras de fer persistant
Dimanche, Air Canada a annoncé la suspension de son plan de reprise des vols. La compagnie a cité une « direction illégale » du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ce dernier aurait défié l’ordre de la Commission des relations industrielles du Canada (CRIC). Cette directive imposait un retour au travail de ses agents de bord. Par conséquent, tous les vols d’Air Canada et d’Air Canada Rouge sont annulés. Les annulations sont en vigueur jusqu’à nouvel ordre. La compagnie conseille aux passagers de ne pas se rendre à l’aéroport. Cela s’applique sauf s’ils ont une réservation confirmée avec une autre compagnie.
Cette décision a provoqué un chaos significatif. Des milliers de passagers se retrouvent bloqués. L’incertitude plane sur l’ensemble du réseau aérien canadien. La situation démontre une impasse profonde. Aucune partie ne semble vouloir céder. Les conséquences économiques et sociales de ce conflit sont majeures.
L’intervention gouvernementale
La ministre du Travail et des Aînés, Patty Hajdu, est intervenue. Elle est aussi ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario. Elle a émis une déclaration samedi concernant les négociations. Ces pourparlers opposaient Air Canada et le SCFP. La ministre a ordonné un arbitrage contraignant entre les deux parties. Cette mesure est prise en vertu de l’article 107 du Code canadien du travail.
« J’exerce cette autorité parce qu’il est essentiel de maintenir et d’assurer la paix industrielle« , a déclaré la ministre Hajdu. « Il faut aussi protéger les Canadiens et promouvoir les conditions de résolution du conflit. Malgré la résolution de plusieurs divergences clés par les parties, la CRIC est la mieux placée pour les aider à trouver une solution sur les points en suspens. »
Cette ordonnance met la pression sur le syndicat. Elle force les deux parties à accepter une décision finale. L’objectif est de dénouer l’impasse. C’est une mesure forte du gouvernement fédéral. Elle vise à minimiser les perturbations pour le public.
La réponse ferme du syndicat
Le SCFP a rapidement annoncé qu’il contesterait l’ordre de la CRIC. Cet ordre exigeait le retour au travail de ses membres dès dimanche. Wesley Hancock, un représentant syndical, a été catégorique. Il s’exprimait devant le terminal des départs de l’aéroport Pearson de Toronto. Les membres du syndicat y poursuivaient leur piquet de grève dimanche. « Nos membres ne retourneront pas au travail », a déclaré Hancock. « Nous disons non. »
Dans un geste symbolique fort, Hancock a déchiré une copie de l’ordre de retour au travail. Ce geste signalait la détermination du syndicat. Il voulait montrer à Air Canada sa « prête à un grand combat« . Le lundi suivant, le syndicat a confirmé. Il maintiendrait son action de grève. Cette décision défie directement l’ordonnance gouvernementale. La confrontation est donc ouverte. Elle met en lumière un profond désaccord sur les conditions de travail.
Quelles sont les prochaines étapes ?
La désobéissance du SCFP à un ordre de la CRIC et à une injonction ministérielle ouvre un nouveau chapitre. Le conflit pourrait prendre une tournure juridique. Le syndicat devra faire face à des conséquences. La CRIC pourrait imposer des sanctions. Celles-ci pourraient inclure des amendes importantes. Elles pourraient aussi affecter la reconnaissance syndicale. Le gouvernement pourrait également explorer d’autres avenues légales. L’objectif serait de forcer le respect de l’ordonnance d’arbitrage.
L’arbitrage contraignant reste la voie privilégiée par le gouvernement. Il est censé apporter une solution durable. Cependant, la position inflexible du SCFP complique ce processus. La durée des annulations de vols dépendra de la résolution de ce bras de fer. Les voyageurs doivent rester vigilants. Ils doivent s’attendre à des perturbations prolongées. Le dialogue reste rompu. Les conséquences se font sentir à l’échelle nationale.
