Une nouvelle ère s’est ouverte ce jeudi avec l’entrée en vigueur de nouveaux tarifs douaniers américains. Ces surtaxes frappent de nombreuses économies étrangères, incluant le Canada, et remplacent le précédent taux de 10% en vigueur depuis avril. Le président Donald Trump s’est réjoui de l’afflux de « milliards de dollars » vers les États-Unis.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💸 Les nouveaux tarifs douaniers américains, allant de 15% à 41%, sont désormais en vigueur, remplaçant les 10% précédents.
- 💲 Le président Donald Trump célèbre l’entrée de « milliards de dollars » de revenus douaniers aux États-Unis.
- 🇨🇦 Le Canada est touché, particulièrement sur les biens non conformes à l’ACEUM comme les pièces automobiles et les produits énergétiques, avec des menaces jusqu’à 200% pour les pharmaceutiques.
- 🌎 Certains pays comme le Mexique ont obtenu des exceptions, tandis que l’Union Européenne et le Japon font face à des taux d’au moins 15%.
Une nouvelle ère de tarifs douaniers
Depuis jeudi minuit, une nouvelle vague de droits de douane américains a commencé à frapper des dizaines d’économies étrangères. Cette mesure, annoncée une semaine plus tôt par le président Donald Trump, remplace le tarif de 10% appliqué depuis avril sur la quasi-totalité des importations. Le ton se durcit significativement dans la politique commerciale américaine.
Peu après l’heure fatidique, le président Trump a exprimé sa satisfaction. Il a déclaré sur son réseau Truth Social que des milliards de dollars de droits de douane étaient désormais perçus. Cette politique vise, selon lui, à rééquilibrer les échanges. Il estime en effet que ses partenaires commerciaux « profitent » de la première puissance économique mondiale.
« Il est minuit!!! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les États-Unis d’Amérique. »
Le canada face à la pression tarifaire
Le Canada ne fait pas exception à cette nouvelle politique. Les tarifs augmentent pour les biens qui ne sont pas conformes à l’accord de libre-échange ACEUM. Parmi ces produits figurent les produits énergétiques et les pièces automobiles. Des menaces de surtaxes, pouvant atteindre 200%, planent également sur les produits pharmaceutiques canadiens.
Le premier ministre Justin Trudeau n’a pas réagi directement à l’annonce de ces nouveaux tarifs. Il avait précédemment indiqué qu’il s’exprimerait « lorsque ce sera pertinent ». M. Trudeau a rappelé que 85% du commerce entre les deux pays reste exempt de droits grâce à l’ACEUM. Il n’a pas non plus exclu la levée de certaines contre-mesures canadiennes.
La réponse canadienne
Le ministre Dominic LeBlanc s’est montré « prudemment optimiste » plus tôt cette semaine. Il a évoqué une éventuelle entente, confirmant que les discussions avec Washington se poursuivaient. Cependant, aucun accord n’est encore conclu à ce jour. La prudence reste de mise du côté canadien.
Le ministre Dominic LeBlanc a exprimé un « optimisme prudent » concernant les discussions en cours, mais a souligné qu’« aucun accord n’est encore conclu ».
Répercussions mondiales et exceptions
Dans le reste du monde, ces surtaxes se situent généralement dans une fourchette allant de 15% à 41%. Des partenaires commerciaux majeurs, tels que l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, sont désormais soumis à un taux d’au moins 15%. La Suisse, par exemple, est frappée par un taux punitif de 39%, malgré ses tentatives de faire fléchir les Américains.
La Maison-Blanche a également manifesté son intention de taxer d’autres catégories de produits. Les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés sont les prochaines cibles envisagées. Cela indique une volonté d’élargir encore davantage le champ d’application de ces droits de douane.
Alors que le gouvernement américain avait promis « des dizaines d’accords », seulement sept ont été matérialisés jusqu’à présent. Ces accords ont été signés notamment avec l’Union européenne, le Japon et le Royaume-Uni. Le Mexique, en revanche, a été une rare exception. Le président Trump a prolongé de 90 jours les conditions douanières dont il bénéficie. Cela inclut un taux de 25% sur les produits entrant aux États-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain.
