Charlevoix connaît un été touristique exceptionnel, marqué par une affluence record de visiteurs ontariens. Cette forte présence s’explique, en grande partie, par une tendance surprenante : la réticence de nombreux Canadiens à voyager aux États-Unis, alimentée par l’actualité politique américaine. La région profite ainsi d’un essor inattendu.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💰 La région de Charlevoix connaît une saison touristique record grâce aux visiteurs ontariens.
- 💻 De nombreux touristes choisissent le Québec pour éviter les États-Unis, citant des raisons politiques liées à Donald Trump.
- 🏨 Le Fairmont Le Manoir Richelieu observe un taux d’occupation exceptionnel, bien au-delà des attentes.
- 🇺🇸 Les visiteurs américains sont aussi plus nombreux, mais ils expriment souvent un malaise face à la politique de leur pays.
Un afflux record pour Charlevoix et le Manoir Richelieu
La région de Charlevoix, et notamment le Fairmont Le Manoir Richelieu, connaît un été sans précédent. Emmanuel Perot, directeur général de l’établissement, observe une saison record. Le taux d’occupation a dépassé les 82 % depuis le début de l’été. Cela représente une augmentation allant jusqu’à 10 % par rapport à l’année dernière. Toutes les entreprises locales bénéficient de cette manne touristique. Les routes de la région sont remplies de plaques d’immatriculation ontariennes.
M. Perot décrit une situation inédite. Il a même comparé le trafic à Baie-Saint-Paul à celui de Saint-Tropez. Cette forte présence ontarienne dynamise toute l’économie locale. Les commerces et attractions touristiques de Charlevoix ressentent directement cet impact positif. C’est une aubaine pour les entrepreneurs de la région.
La grogne anti-Trump, un facteur déterminant
La raison principale de cette nouvelle tendance est claire. Les touristes ontariens interrogés sont unanimes. Ils évitent de voyager aux États-Unis en raison de la politique actuelle. Le climat politique américain, notamment sous la présidence de Donald Trump, freine leurs envies de voyage. Lawrence Baslaw, un résident d’Ottawa, le dit sans détour :
« Nous aimons le tourisme, mais nous n’aimons pas Trump. On ne va pas aller aux États-Unis jusqu’à ce que nous nous sentions plus à l’aise avec tout ça. »
L’idée que le Canada devienne le 51e État américain irrite de nombreux Canadiens. Cette perspective les pousse à explorer leur propre pays. Daniel Smith, un vacancier d’Oshawa, confirme cette tendance. Il préfère voyager au Canada et admirer ses magnifiques paysages. Charlevoix et Québec sont devenues des destinations de choix.
Une tendance observée partout en province
L’effet de l’aversion pour la politique américaine ne se limite pas à Charlevoix. Emmanuel Perot constate cette même tendance dans d’autres régions du Québec. La ville de Québec, par exemple, bénéficie aussi de cet afflux. Plusieurs touristes ontariens mentionnent des arrêts au Château Frontenac. La chute Montmorency est également une destination populaire. Les Ontariens redécouvrent les richesses de leur province voisine. Ils apprécient la proximité et la sécurité perçue.
Le paradoxe des visiteurs américains
Paradoxalement, l’achalandage au Manoir Richelieu augmente aussi grâce aux Américains. Le nombre de visiteurs des États-Unis a doublé par rapport à l’an dernier. Cependant, ils représentent une petite fraction de la clientèle totale. La majorité des clients proviennent de Montréal et de Québec. Les Américains rencontrés sont souvent sympathiques. Ils évitent toutefois de parler de politique.
« Ceux qui viennent, ils s’excusent [des frasques de Trump], parce qu’ils adorent les Canadiens. »
Certains préfèrent rester discrets sur le sujet. Un père du Massachusetts a souri en affirmant éviter la politique pendant les vacances. Cette présence américaine, bien que minoritaire, contribue à la saison record.
