La présidence de Donald Trump est rarement terne. Cette semaine a de nouveau prouvé cette réalité. La diplomatie américaine autour du conflit ukrainien, dépeinte par Kelly McParland comme une forme de « slapstick », semble éloigner davantage la paix qu’elle ne la rapproche. Les efforts des dirigeants européens pour stabiliser la situation sont incessants.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💭 Les récentes rencontres à la Maison Blanche ont manqué de substance concrète pour la paix en Ukraine.
- 🤝 Donald Trump se focalise sur une rencontre Zelenskyy-Poutine, motivé par ses aspirations au Prix Nobel.
- 🌏 Les Européens exigent des garanties de sécurité solides pour l’Ukraine, loin des promesses vagues.
- 💥 Vladimir Poutine n’a montré aucun signe de concession, cherchant plutôt à prolonger le conflit.
Des rencontres américaines théâtrales
La scène politique américaine offre souvent des moments inattendus. Le président Donald Trump a récemment affiché une attitude admirative envers un dirigeant russe. Cela a poussé les chefs d’État européens à se précipiter à Washington. Ils espéraient ainsi éviter toute annonce unilatérale et préjudiciable.
Maintenir la stabilité mondiale exige une vigilance constante. Les leaders de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni s’inquiètent. Les institutions comme l’OTAN et l’Union Européenne sont aussi en alerte. L’actuel occupant du Bureau Ovale pourrait prendre des décisions destabilisantes.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a récemment visité la Maison Blanche. Lors d’une précédente visite, il avait été critiqué pour sa tenue. Cette fois, il portait une veste sombre. La rencontre s’est déroulée de manière cordiale. Zelenskyy a même plaisanté sur son accoutrement.
La vision de Trump pour la paix
La durée de cette accalmie est incertaine. L’expérience des dix dernières années avec Donald Trump le suggère. Malgré les poignées de main et les démonstrations de camaraderie, peu de progrès concrets ont été réalisés. Les déclarations post-réunion se sont avérées contradictoires.
Donald Trump a affirmé l’enthousiasme général pour la paix. Par contre, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé son scepticisme. Il doute de la réelle volonté de la Russie de mettre fin à la guerre. Trump ne croit pas à la nécessité d’un cessez-le-feu. Le chancelier allemand Friedrich Merz juge cela indispensable.
« Je pense qu’il [Poutine] veut conclure un accord. Je pense qu’il veut conclure un accord pour moi », aurait confié Donald Trump à Emmanuel Macron. Cette déclaration met en lumière sa conviction d’être un « grand négociateur« .
L’idée centrale de Trump est de réunir les présidents Poutine et Zelenskyy. Il est convaincu qu’une rencontre suffirait à résoudre le conflit. Son objectif personnel serait de décrocher le prix Nobel de la paix. Il prétend avoir mis fin à six guerres en sept mois de présidence. Un média norvégien a même rapporté un appel direct à leur premier ministre, Jonas Støre, pour appuyer sa candidature.
Les attentes divergentes
Pendant que Trump se concentre sur un sommet, les Européens ont d’autres priorités. Ils souhaitent des garanties de sécurité fermes pour l’Ukraine. Ces garanties visent à dissuader toute nouvelle agression russe. Des propositions évoquent une force militaire internationale. Elle rendrait le coût d’une attaque trop élevé pour Moscou. L’Article 5 de l’OTAN offre déjà une protection similaire. Cependant, l’Ukraine n’en est pas membre.
Trump n’a pas précisé si les forces américaines feraient partie de cette garantie. Il a seulement concédé que Washington agirait comme « coordinateur ». Un soutien américain est essentiel à la crédibilité de toute garantie. Dépendre de la bonne volonté d’un président imprévisible pose de graves incertitudes pour l’Europe et l’Occident.
« Nous ne savons pas si le président russe aura le courage d’assister à un tel sommet », a fait remarquer honnêtement Friedrich Merz, de l’Allemagne.
L’intransigeance de Poutine et les risques futurs
De l’autre côté de la table, Vladimir Poutine n’a montré aucune intention de changer de stratégie. Il a envahi l’Ukraine il y a trois ans. Il a obtenu plusieurs concessions sans en faire lui-même. Poutine méprise le président ukrainien. Il l’a qualifié de « honte pour le peuple juif ».
Le leader russe a justifié l’invasion comme une nécessité. Il affirme vouloir « éradiquer le nazisme » en Ukraine. Il est difficile d’imaginer l’ancien espion revenir sur de telles déclarations. La faiblesse est fatale dans la Russie de Poutine. Sa stratégie est de prolonger le conflit. Il croit que la taille de la Russie et sa capacité à sacrifier des vies épuiseront l’Ukraine. Il a su exploiter l’infatuation de Trump pour gagner du temps.
Un accord tel qu’envisagé par Washington serait risqué. L’Ukraine devrait faire confiance à Trump. Trump, à son tour, devrait compter sur Poutine. L’histoire a montré ce qui se passerait en cas d’échec. Trump rejetterait la faute sur l’Ukraine. Sans gloire personnelle, son intérêt s’estomperait rapidement.
Même si l’Ukraine obtient des garanties, l’Europe devrait se préparer au pire. Les pays comme la Pologne et la Lettonie feraient bien de renforcer leurs défenses. Construire des chars et stocker des missiles en grand nombre serait une sage précaution.
