Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a récemment annoncé la formation d’un comité. Sa mission est de rédiger une constitution provisoire pour la Palestine. Cette initiative survient alors que plusieurs nations, dont le Canada, envisagent de reconnaître un État palestinien.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- ✍️ Le président Mahmoud Abbas a créé un comité pour rédiger une constitution intérimaire palestinienne.
- 🗓️ Cette démarche s’inscrit dans la perspective d’élections générales post-Gaza et d’une transition vers un État palestinien.
- 🌍 Des pays comme la France, le Royaume-Uni et le Canada envisagent de reconnaître un État palestinien à l’ONU.
- 🇮🇱 Israël s’oppose à la création d’un État palestinien, et des députés du Likoud appellent à l’application de la loi israélienne en Cisjordanie.
Un pas vers la consolidation institutionnelle
La décision du président Abbas, âgé de 89 ans, a été rapportée par l’agence de presse officielle Wafa. Elle vise à préparer le terrain pour des élections générales. Ces scrutins seraient organisés après la fin de l’agression israélienne et le retrait des forces d’occupation de la bande de Gaza. L’Autorité palestinienne devrait alors assumer la responsabilité de cette zone. Le processus marque une étape clé vers l’édification d’un État palestinien souverain.
Cette initiative constitutionnelle est cruciale. Elle est censée poser les bases d’un État de Palestine et de ses institutions. La constitution proposée devrait ancrer les principes d’un système de gouvernance démocratique. Elle mettra l’accent sur l’état de droit, la séparation des pouvoirs et le respect des libertés publiques. La relève pacifique du pouvoir est aussi un objectif central.
Contexte international et élections passées
Le moment choisi pour cette annonce n’est pas anodin. Il coïncide avec les déclarations de plusieurs nations influentes. La France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ont manifesté leur intention de reconnaître un État palestinien. Cette reconnaissance pourrait intervenir lors de la prochaine réunion des Nations Unies. Ce soutien international accroît la pression sur la scène diplomatique.
Il est important de rappeler le passé électoral de l’Autorité palestinienne. Les dernières élections générales ont eu lieu le 25 janvier 2006. Le groupe Hamas avait alors remporté la majorité des sièges au Conseil législatif palestinien. Le président Abbas, élu le 9 janvier 2005, devait initialement effectuer un mandat de quatre ans. Il est toujours en fonction, bien au-delà de l’échéance de janvier 2009.
La position israélienne face à l’initiative
La perspective d’un État palestinien rencontre une forte opposition en Israël. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est montré catégorique. Il a affirmé que ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne ne pourraient gouverner Gaza après la fin du conflit. Il a précisé que la future entité contrôlant la bande vivrait en paix avec Israël.
« Le moment d’appliquer la souveraineté est maintenant. Nous avons un gouvernement de droite stable, une administration américaine sympathique, et nous sommes confrontés à une dangereuse initiative de pays qui poussent à la création d’un État terroriste palestinien au cœur du pays d’Israël. Chaque retard a un prix : en sécurité, en légitimité et pour notre avenir national. C’est le moment de décider. »
Cette déclaration souligne la détermination d’Israël. Elle rejette toute perspective d’un État palestinien autonome. La question de la gouvernance de Gaza après la guerre reste un point de discorde majeur. Elle met en lumière les divergences profondes entre les parties.
L’appel des législateurs israéliens
En parallèle, huit députés du parti au pouvoir Likoud en Israël ont publié une lettre ouverte. Ils y appellent Netanyahu à appliquer la loi civile israélienne à des parties de la Cisjordanie. Cette démarche est perçue comme un impératif national. Elle représente aussi une réponse nécessaire à la dynamique internationale croissante en faveur d’un État palestinien.
Parmi les signataires figurent des noms tels que Dan Illouz, Ariel Kallner et Galit Distel-Atbaryan. Dan Illouz, initiateur de la lettre, a souligné l’urgence de la situation. Le 23 juillet, une majorité de 71 députés sur 120 à la Knesset avait déjà adopté une résolution non contraignante. Celle-ci soutenait l’application de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie et la vallée du Jourdain.
« Le président Abbas a franchi cette étape dans le cadre des préparatifs en vue de la tenue d’élections générales après la cessation de l’agression génocidaire israélienne sur la bande de Gaza. Il anticipe le retrait des forces d’occupation et la prise de responsabilité de l’État de Palestine dans la bande, s’inscrivant dans le processus de transition vers l’État de Palestine. »
