L’obésité représente un enjeu de santé publique majeur au Canada et dans le monde. Elle est directement responsable de plus de 4 millions de décès chaque année à l’échelle planétaire. Une nouvelle recherche met en lumière un facteur prépondérant dans cette crise moderne : l’excès d’apport calorique, bien plus que le manque d’activité physique.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🍟 L’apport calorique excessif est le principal coupable de l’obésité, pas un manque d’exercice.
- 💪 Le corps humain maintient une dépense énergétique étonnamment constante, même avec peu d’activité.
- 🍫 Les aliments ultratransformés sont fortement liés à la prise de poids en raison de leurs propriétés.
- 🥦 Pour le contrôle du poids, les habitudes alimentaires priment sur l’activité physique.
L’obésité, un phénomène en pleine expansion
Alors que l’obésité était très rare au 19e siècle, elle s’est généralisée au cours des 50 dernières années. Ce phénomène touche principalement les populations industrialisées. La prise de poids découle fondamentalement d’un déséquilibre énergétique. Les calories consommées dépassent alors les besoins réels du corps.
Le mode de vie moderne favorise ce déséquilibre de deux façons. D’abord, la disponibilité constante de nourriture encourage la surconsommation calorique. Ensuite, la sédentarité croissante diminue nos dépenses énergétiques. La contribution exacte de ces facteurs à la crise de l’obésité restait cependant floue.
Dépenses énergétiques : une stabilité inattendue
Pour clarifier ces contributions, une équipe de chercheurs a mené une vaste étude. Ils ont analysé les dépenses énergétiques de 4213 hommes et femmes. Ces participants provenaient de pays aux conditions socio-économiques variées, allant des sociétés industrialisées aux chasseurs-cueilleurs.
La méthode utilisée fut l’eau lourde (D2O), une technique de référence. Elle permet de mesurer précisément l’énergie métabolique brûlée. Les résultats obtenus ont été étonnants. Les habitants des pays développés, bien que moins actifs, dépensent en moyenne autant de calories que ceux des pays moins industrialisés et plus actifs.
« Il semble que le corps possède des mécanismes de contrôle cherchant à maintenir notre dépense énergétique totale à un niveau constant. »
Cette observation suggère que le corps compense. Par exemple, une activité physique intense peut entraîner une diminution du métabolisme de base. Ainsi, la sédentarité ne serait pas la cause principale de l’obésité dans les pays riches. Cette recherche a été publiée dans Proc. Natl Acad. Sci. U.S.A en 2025.
Les aliments ultratransformés : le maillon faible
L’étude a également révélé une forte corrélation. Un pourcentage de graisse corporelle plus élevé est lié à la consommation d’aliments ultratransformés. Un grand nombre d’autres études confirment cette association. Ces produits industriels jouent un rôle majeur dans l’épidémie d’obésité.
L’effet « obésogène » de ces aliments s’explique par plusieurs facteurs. Leurs propriétés orosensorielles (texture, absence de fibres) incitent à la surconsommation. Leur densité énergétique est très élevée. De plus, ils contiennent des additifs, comme les émulsifiants, qui peuvent perturber le métabolisme.
« En somme, ces résultats indiquent qu’une modification des habitudes alimentaires, en particulier en ce qui concerne les aliments industriels ultratransformés, représente la priorité absolue pour lutter contre l’obésité. »
Ces conclusions soulignent l’urgence d’agir sur l’alimentation. Cette orientation est confirmée par des études, dont une publiée dans Nat. Rev. Endocrinol. le 14 juillet 2025. L’activité physique demeure essentielle pour la santé globale. Cependant, pour le contrôle du poids, c’est ce que nous mangeons qui reste le facteur le plus important.
