Des milliers d’Israéliens sont descendus dans les rues de plusieurs villes, dont Tel-Aviv et Jérusalem, pour exiger du gouvernement un accord immédiat pour la libération des otages détenus à Gaza et la fin des hostilités. La mobilisation reflète une pression croissante sur le premier ministre Benjamin Netanyahu.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💪 Des manifestations massives ont eu lieu en Israël, demandant la libération des otages et la fin de la guerre à Gaza.
- 👪 Les familles d’otages expriment une peur intense face aux opérations militaires, craignant pour la vie de leurs proches.
- 💻 Le Forum des familles a appelé à une grève nationale et à l’établissement d’un campement près de Gaza.
- 🚶 La police israélienne a déployé des renforts, avertissant qu’elle ne tolérerait aucun trouble à l’ordre public.
Une mobilisation nationale pour les otages
Dimanche, jour de reprise des activités en Israël, les rues de Jérusalem ont vu leur activité réduite. Des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant la résidence du premier ministre Netanyahu. Ils ont brandi des portraits des personnes enlevées et des drapeaux israéliens. Sur leurs bannières jaunes, couleur symbole des otages, on pouvait lire le slogan percutant : « Ramener tout le monde ».
À Tel-Aviv, la « Place des otages », lieu emblématique depuis le début du conflit, a été le théâtre d’un déploiement impressionnant. Un immense drapeau israélien, floqué des visages des personnes kidnappées, y a été étendu. Des manifestants ont également bloqué d’importants axes routiers, notamment l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem. Ils ont mis le feu à des pneus, créant des bouchons significatifs, selon les images des médias locaux.
L’urgence des familles et la pression croissante
Le Forum des familles et des disparus, principale association des proches d’otages, a joué un rôle clé. Soutenu par l’opposition, des secteurs économiques et syndicaux, il a appelé à une grève de solidarité. L’association a claironné que des « centaines de milliers de citoyens israéliens paralyseront le pays aujourd’hui ». Leur revendication est claire : « Ramenez les 50 otages, mettez fin à la guerre ».
L’annonce d’Israël de se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville a semé l’effroi. De nombreuses familles d’otages craignent que ces opérations n’entraînent la mort de leurs proches. Le Forum des familles a exprimé son désarroi grandissant.
« Nous sommes contraints d’intensifier notre lutte et de tout faire pour ramener nos êtres chers », a déclaré le Forum. « Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais. »
Viki Cohen, mère de l’otage Nimrod Cohen, a partagé un message poignant sur le réseau X. Elle espère que son fils aura accès aux médias. Ce message vise à lui montrer l’arrêt du pays pour lui et les autres otages. « Sois fort, encore un peu. Maman », a-t-elle écrit, un appel à la résilience.
« Depuis 22 mois, nous appelons à un accord global, mais nos appels tombent dans des oreilles sourdes et des cœurs endurcis. Le temps presse pour les otages. Seul le peuple pourra ramener les otages à la maison. »
Le Forum a également annoncé l’établissement, dès lundi, d’un campement des familles à la frontière de Gaza, marquant une nouvelle étape de leur mobilisation.
Le bilan humain et la situation des détenus
Parmi les 251 otages capturés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 49 restent détenus à Gaza. Tragiquement, 27 d’entre eux seraient décédés, selon les informations de l’armée israélienne. Début août, le Hamas et le Jihad islamique ont diffusé trois vidéos. Elles montraient deux otages décharnés et affaiblis, provoquant un choc national et une condamnation internationale.
Le conflit, qui dure depuis 22 mois, a eu un coût humain dévastateur. L’attaque du 7 octobre a fait 1 219 morts côté israélien, majoritairement des civils, d’après un décompte de l’AFP. L’opération israélienne à Gaza a entraîné la mort de 61 897 personnes, principalement des civils. Ces données proviennent du ministère de la Santé du Hamas, considérées fiables par l’ONU.
La réponse des autorités et l’appel à l’ordre
Face à l’ampleur des manifestations, la police israélienne a indiqué se préparer avec des forces renforcées. Des milliers de policiers et de soldats des forces de sécurité frontalières sont déployés. Ils couvriront l’ensemble du pays et divers lieux de rassemblement. La police a clairement prévenu qu’elle « ne tolérera aucun trouble à l’ordre public », insistant sur la nécessité de maintenir la stabilité.
