Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson retire son soutien à son laboratoire d’innovation JLabs Toronto d’ici la fin de l’année. Cette décision contraint le MaRS Discovery District et l’Université de Toronto à rechercher un nouveau partenaire. Celui-ci est essentiel pour l’écosystème de la santé.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💊 Johnson & Johnson se désengage de son laboratoire JLabs Toronto d’ici fin 2023.
- 🤝 MaRS Discovery District et l’Université de Toronto cherchent activement un nouveau partenaire.
- 🌐 Ce retrait fait partie d’une réorganisation plus large des activités de JLabs à l’échelle mondiale.
- 🔬 L’Université de Toronto s’engage à maintenir l’espace de laboratoire opérationnel en attendant.
Un retrait majeur pour l’innovation au Canada
Johnson & Johnson, une figure majeure de l’industrie pharmaceutique, a confirmé le retrait de son appui à JLabs Toronto. Ce laboratoire, inauguré en 2016, fut le premier espace d’innovation du groupe hors des États-Unis. Il était situé au cœur du district MaRS Discovery, un pôle technologique clé à Toronto. Cette nouvelle marque un tournant significatif pour l’écosystème canadien de l’innovation en santé.
La décision de J&J s’inscrit dans une restructuration plus vaste de ses opérations JLabs. D’autres installations, comme celles de Houston et de Washington D.C., sont également concernées. Une porte-parole de l’entreprise, Angelique Navarro, a indiqué que l’entreprise « évalue régulièrement sa stratégie d’innovation ». Elle a ajouté que ces ajustements visent à « offrir le plus grand impact aux patients ».
La quête d’un nouveau partenaire stratégique
Face à ce départ, le MaRS Discovery District et l’Université de Toronto ne restent pas inactifs. Ils ont déjà entamé la recherche d’un nouveau collaborateur. L’objectif est de continuer à fournir un soutien essentiel aux jeunes entreprises du secteur de la santé. Ces entreprises bénéficient d’un mentorat précieux, de ressources matérielles et d’un accompagnement vers la commercialisation.
« Cet espace de laboratoire a joué un rôle vital dans l’avancement de l’innovation en santé au Canada », a déclaré Grace Lee Reynolds, PDG de MaRS.
Elle a souligné l’importance de ce type de soutien pour le développement national.
« Ce support aide à transformer la recherche universitaire en impact concret, comme Intrepid Labs l’a démontré. Le Canada a besoin de plus de ce soutien, pas de moins », a ajouté Madame Lee Reynolds.
L’Université de Toronto s’est engagée à maintenir l’activité de l’espace. Leah Cowen, vice-présidente de la recherche à l’université, l’a confirmé par courriel. Elle a assuré que les installations resteront « florissantes » jusqu’à la découverte d’un nouveau partenaire. Actuellement, près de 30 startups sont hébergées par JLabs Toronto, selon leur site web.
Un écosystème en pleine croissance et transformation
Le site torontois de JLabs, d’une superficie de 40 000 pieds carrés, a été lancé en 2016. Il était conçu pour accompagner jusqu’à 50 jeunes pousses. Ces dernières opéraient dans les domaines pharmaceutique, des dispositifs médicaux, des produits de consommation et de la santé numérique. Le projet avait bénéficié d’un investissement de 19,4 millions de dollars du gouvernement libéral de l’Ontario de l’époque.
À travers le monde, il existe maintenant 11 sites JLabs actifs. Des centres internationaux sont implantés à Shanghai et à Singapour. Plus de 350 entreprises ayant participé aux programmes JLabs ont noué au moins un accord ou partenariat avec Johnson & Johnson. Ceci souligne l’impact global de l’initiative.
Le départ de J&J survient dans un contexte provincial dynamique. En octobre dernier, le gouvernement de l’Ontario a lancé la seconde phase de sa stratégie en sciences de la vie. Un investissement de 146 millions de dollars vise à positionner la province comme un pôle mondial de biomanufacture et de sciences de la vie. Cette initiative inclut un programme dédié aux « laboratoires humides ». Il cherche à pallier le manque d’espaces spécialisés pour la R&D en innovation santé.
Un rapport de l’automne 2023 du groupe immobilier commercial CBRE met en lumière la rareté de ces espaces. Seulement 0,6 % des 12,3 millions de pieds carrés de laboratoires étaient vacants. Ces chiffres concernent la région du Grand Toronto et de Hamilton. Ce faible pourcentage souligne l’importance cruciale de maintenir ces infrastructures pour la croissance du secteur.
