Au Canada, l’achat transfrontalier, souvent perçu comme une opportunité, cache parfois des surprises onéreuses. Un récent témoignage met en lumière les conséquences inattendues des mesures tarifaires imposées par Ottawa, transformant une simple acquisition en une véritable épopée financière pour les citoyens. Une histoire qui questionne la réelle cible de ces sanctions.
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- ✅ L’achat d’un véhicule ancien aux États-Unis a vu son coût presque doubler au Canada à cause des tarifs.
- ✅ Une taxe canadienne de 25 % s’applique sur les produits américains, y compris sur la TVQ initiale.
- ✅ Les acheteurs sont confrontés à une multiplication des taxes : taxe sur taxe, tarif sur taxe.
- ✅ Cette politique, censée décourager les importations américaines, pénalise directement les consommateurs canadiens.
L’odyssée d’un collectionneur au-delà des frontières
L’aventure d’un passionné de véhicules anciens a récemment mis en lumière les complexités des échanges transfrontaliers. Habitué à acquérir des pièces rares aux États-Unis, cet expert visait un Ford Bronco de 1974, un modèle restauré en Oregon, réputé pour son excellente conservation.
La transaction initiale fut conclue pour 45 000 dollars américains, soit environ 62 106,75 dollars canadiens au taux de change du jour. Un montant qui semblait raisonnable pour un tel trésor.
La facture salée des représailles douanières
Cependant, le coût du véhicule a rapidement grimpé. Aux 7 000 dollars de transport et 700 dollars de frais de courtage, s’est ajoutée la TVQ canadienne de 5 %. Cela représentait 3 105,34 dollars, portant le total à 65 212,09 dollars canadiens.
C’est à ce moment que la douanière a annoncé une surprise de taille : une taxe canadienne de 25 %. Cette mesure, en réponse aux tarifs américains, s’appliquait sur le montant total, incluant déjà la TVQ. Un ajout de 16 303,02 dollars, portant le prix à 81 515,11 dollars.
« Cette taxe de 25 %, imposée par le Canada en réaction aux tarifs de Trump, ne vise pas les Américains, mais bien les Canadiens qui achètent des biens chez eux. C’est le Canada qui pénalise ses propres citoyens. »
Quand les taxes s’empilent : l’effet boule de neige
L’odyssée financière ne s’est pas arrêtée là. Au bureau de la SAAQ, une seconde TVQ a été exigée sur la base du montant initial de 65 212,09 dollars, ajoutant 6 504,91 dollars. Le coût total du Bronco a ainsi atteint 88 020,02 dollars, sans compter les frais de transport et d’importation.
Avec ces derniers, la facture finale a culminé à 95 720,02 dollars canadiens. Un montant qui dépasse de loin le double du prix d’achat original en dollars américains.
Des coûts supplémentaires à prévoir
D’autres frais sont à considérer, comme l’inspection mécanique obligatoire de la SAAQ. Heureusement, ce véhicule spécifique n’avait pas l’air climatisé, évitant une taxe d’accise de 100 dollars, elle aussi taxable. Pour un véhicule non assemblé au Canada, aux États-Unis ou au Mexique, une taxe supplémentaire de 6,1 % s’applique, également soumise aux 25 %.
Un fardeau pour les citoyens canadiens
L’objectif de ces tarifs est clair : décourager les achats de produits américains. Cependant, la méthode employée soulève des interrogations, car elle semble imposer une succession de taxes sur des taxes, créant une charge financière colossale pour les consommateurs.
« Payer de la taxe sur la taxe, un tarif sur la taxe, et une seconde taxe sur l’autre taxe… On est en droit de se demander si ce n’est pas une forme déguisée d’arnaque. »
En fin de compte, cette politique risque de dissuader les Canadiens d’acheter aux États-Unis, non par protestation contre les Américains, mais par lassitude face à un gouvernement qui, selon certains, vide les poches de ses propres citoyens.
