Le chef conservateur Pierre Poilievre a lancé un appel direct au premier ministre Mark Carney. Il exige la mise en chantier de deux pipelines d’ici mars prochain. Cette demande s’inscrit dans un contexte où le gouvernement Carney vise à accélérer les projets d’infrastructure majeurs. L’objectif est de stimuler l’économie canadienne face aux défis actuels.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🏗️ Pierre Poilievre presse le premier ministre Mark Carney de lancer la construction d’au moins deux pipelines, un projet de gaz naturel liquéfié et une route dans le Cercle de feu d’ici mars 2026.
- 💡 Cette exigence survient après l’adoption de la loi « Une économie canadienne » de Carney, visant à accélérer les approbations de grands projets.
- 💸 Le Canada fait face à des tarifs douaniers américains accrus, imposés par le président Donald Trump, affectant divers secteurs.
- 🤝 La question des consultations autochtones et du respect des droits en vertu de la section 35 de la Constitution reste un point sensible et central dans la réalisation de ces projets.
Les appels de Poilievre pour les grands projets
Pierre Poilievre a mis la pression sur le premier ministre Mark Carney. Il souhaite voir des pelles en terre pour au moins deux pipelines. Il mentionne aussi un nouveau projet de gaz naturel liquéfié et une route vers le Cercle de feu. Cette région du nord de l’Ontario est riche en minéraux. Poilievre fixe la date du 14 mars 2026 comme échéance. Cette date marque le premier anniversaire de l’entrée en fonction de Carney.
Lors d’une conférence de presse à Calgary, Poilievre a cité Carney lui-même. Il a rappelé les paroles du premier ministre : « nous devons voir grand et agir plus fort. Nous devons rendre possible l’impossible à des vitesses jamais vues ». Poilievre souligne que Carney est en fonction depuis mars dernier. Il devrait donc pouvoir concrétiser ses promesses.
« Nous avons besoin de pelles dans le sol, et nous avons besoin de délais pour que ces pelles creusent et fassent avancer les choses », a déclaré le chef conservateur.
La loi sur l’économie canadienne et les droits autochtones
L’appel de Poilievre suit l’adoption de la loi « Une économie canadienne ». Cette législation est la première initiative majeure de Carney. Elle introduit un processus simplifié pour l’approbation de grands projets d’infrastructure. L’objectif est de dynamiser l’économie canadienne.
Le nouveau processus d’approbation des infrastructures
Le gouvernement espère que ce nouveau cadre accélérera les constructions. Cela inclut des projets énergétiques et miniers. Carney a fait de cette accélération un engagement clé de sa plateforme. Il vise à renforcer l’économie face aux menaces économiques, notamment celles émanant des États-Unis.
Les consultations autochtones au cœur du débat
Poilievre a insisté sur l’importance des consultations. Il affirme que le gouvernement doit respecter ses obligations envers les Premières Nations. La section 35 de la Constitution encadre ces devoirs. Carney, de son côté, s’est engagé à consulter les communautés autochtones. Il a récemment rencontré des dirigeants métis, inuits et des Premières Nations. Ces discussions visent à recueillir leurs avis et préoccupations.
Certains leaders autochtones expriment des craintes. Ils estiment que le processus a été précipité. Ils réclament des garanties. Le respect de leurs droits issus de traités et de consultation est primordial. Carney promet que son plan créera des emplois. Il favorisera aussi la réconciliation économique avec les peuples autochtones. Le gouvernement n’a pas encore désigné les premiers projets qui bénéficieront de ce processus accéléré.
« Il [Carney] peut y arriver tout en respectant l’obligation du gouvernement fédéral de consulter les Premières Nations en vertu de la section 35 de la Constitution », a affirmé Poilievre.
Les tensions commerciales avec les États-Unis
La rhétorique de Poilievre s’inscrit dans un climat de tensions commerciales. Le président américain Donald Trump a imposé de nouveaux tarifs. Ces mesures affectent durement l’économie canadienne. La capacité de Carney à gérer cette relation est sous examen.
Les tarifs douaniers et leurs conséquences
Trump a augmenté les tarifs à 35 % sur une vaste gamme de biens canadiens. Auparavant, ils étaient de 25 %. Des tarifs de 50 % sur l’acier et l’aluminium canadiens persistent. Pour le secteur automobile, c’est 25 % si les produits ne respectent pas l’accord de libre-échange. Des exemptions existent pour les produits conformes à l’ALENA.
Les deux pays n’ont pas réussi à atteindre un accord. La dernière échéance fixée était le 1er août. Une précédente date limite avait été le 21 juillet. Poilievre accuse Carney d’avoir « rompu sa promesse » de sécuriser un accord. Il avait pourtant vanté ses capacités à gérer Trump durant sa campagne électorale.
Divergences sur la riposte canadienne
Les négociations se poursuivent, selon Carney. Toutefois, des voix discordantes s’élèvent au Canada. Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, préconise une riposte. Il suggère d’augmenter les contre-mesures canadiennes à 50 % sur l’acier et l’aluminium américains. Actuellement, elles sont de 25 %.
À l’inverse, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte le Canada à lever ses mesures. Il estime que cela favoriserait un accord avec les États-Unis. Poilievre réitère la position conservatrice. Le Canada devrait cibler les produits américains pour maximiser la pression. Cela minimiserait l’impact sur les entreprises canadiennes.
