Plus d’un an après son annonce informelle, le gouvernement fédéral n’a toujours pas lancé officiellement le programme de résidence permanente pour les travailleurs immigrants à bas salaires. Cette absence de suivi soulève de sérieuses interrogations. Ottawa pourrait ainsi renoncer complètement à ce projet crucial, fermant la porte à des milliers de travailleurs essentiels.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💡 Ottawa semble hésiter sur un programme de résidence permanente pour les travailleurs à bas salaires.
- 🗓️ Annoncé en avril 2023, ce projet reste sans suite officielle depuis.
- 🚫 Le programme n’apparaît pas dans les plans futurs d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
- 🚧 L’annulation fermerait une voie cruciale pour les travailleurs des niveaux 4 et 5.
Un programme attendu mais en suspens
Le Canada avait annoncé un nouveau volet d’immigration en avril 2023. Ce programme visait à accorder la résidence permanente aux travailleurs à faible revenu déjà établis au pays. Des consultations devaient alors débuter pour modifier les lois. L’objectif était d’intégrer une « nouvelle catégorie économique permanente » pour les emplois de niveaux 4 et 5.
Ces postes concernent généralement des personnes avec un diplôme d’études secondaires ou sans formation formelle. On les retrouve souvent comme chauffeurs-livreurs, aides-soignants, travailleurs de la production alimentaire ou employés de commerce de détail. Le ministère de l’Immigration avait présenté ce mécanisme comme unique.
Le ministère de l’Immigration avait décrit ce programme comme un « mécanisme unique » pour sélectionner des immigrants économiques dans les « professions essentielles ».
Absence remarquée dans les plans d’IRCC
Malgré l’anticipation, le programme n’a pas été inclus dans la version de juillet du plan réglementaire prévisionnel. Ce document d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) détaille les changements à venir. Il couvre les règles et programmes fédéraux en matière d’immigration pour les trois prochaines années. Son absence est donc significative.
Interrogée par le Globe and Mail fin juillet, Sofica Lukianenko, porte-parole du ministère, est restée évasive. Elle a affirmé que le ministère «continuera d’examiner le rôle de l’immigration pour répondre aux besoins du marché du travail concernant les professions de niveaux 4 et 5». Elle n’a toutefois pas précisé si le programme était toujours à l’étude ou s’il était suspendu indéfiniment.
La porte-parole d’IRCC a indiqué que le ministère « continuera d’examiner le rôle de l’immigration dans la satisfaction des besoins du marché du travail pour les professions de niveaux 4 et 5 », sans donner plus de détails sur l’avenir du programme.
Conséquences et alternatives existantes
L’annulation potentielle de ce programme fermerait une voie cruciale vers la résidence permanente. Des milliers de travailleurs occupant des emplois à bas salaires en seraient directement affectés. Le gouvernement avait pourtant mis l’accent sur l’importance de ces « professions essentielles » pour l’économie canadienne.
Mme Lukianenko a cependant rappelé que des options existent déjà pour ces travailleurs étrangers. Notamment, de nouveaux programmes pilotes d’immigration pour les aides à domicile sont en place. Ceux-ci prévoient d’accorder la résidence permanente à environ 5 000 aides à domicile par an. Un nouveau programme pilote pour les travailleurs agricoles est également prévu pour cette année, offrant d’autres perspectives.
