La municipalité de Sainte-Julienne, dans la région de Lanaudière, fait face à une crise de l’eau sans précédent. Plusieurs résidents se retrouvent avec des puits asséchés depuis plusieurs jours, une situation alarmante qui s’annonce périlleuse à l’approche de l’hiver. Le manque de précipitations est la cause principale de cette pénurie.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💧 Les puits résidentiels sont à sec à Sainte-Julienne en raison d’un manque de pluie persistant depuis l’été.
- 🏡 Des familles sont forcées de se débrouiller sans eau courante pour les besoins essentiels, se déplaçant parfois sur de longues distances.
- 📉 La situation est jugée inédite par des résidents installés depuis des décennies, soulignant la gravité de la sécheresse.
- 🤝 La municipalité offre des points d’eau et des douches, mais le remplissage des puits relève des entreprises spécialisées.
La sécheresse frappe durement la région de Lanaudière
Le Québec n’a jamais semblé aussi assoiffé. Un déficit de précipitations depuis l’été impacte l’approvisionnement en eau partout en province. À Sainte-Julienne, des familles vivent cette réalité avec angoisse. Dave Fournier, un père de 41 ans de la rue du Cougar, n’a plus d’eau dans son puits depuis trois semaines. Il confie que la situation est stressante et occupe toutes ses pensées.
Pour les gestes du quotidien, la famille Fournier doit s’organiser différemment. Le lavage et la toilette se font chez des proches à Saint-Lin-Laurentides et Montréal, à plus de 20 et 50 kilomètres. L’eau est essentielle pour tout, même pour la cuisson des pâtes, insiste monsieur Fournier. Ils ont dû acheter des cruches et des bouteilles d’eau pour subvenir à leurs besoins.
« C’est important, de l’eau. Ça en prend pour tout. Pour la toilette, le lavage, même pour cuir des pâtes. On s’est acheté des cruches et des bouteilles d’eau. »
Une situation inédite pour les résidents
La mère de Dave Fournier, Lise Prud’homme, habite la maison voisine depuis plus de 25 ans. Son puits est également asséché, une première pour elle. Elle explique être présente depuis 1998 sans jamais avoir rencontré un tel problème. Face à ce désarroi, ils ont même tenté de remplir un des puits avec l’eau de leur piscine, mais le sol a tout absorbé, témoignant de sa soif extrême.
Plusieurs voisins du secteur partagent cette difficile expérience. Lili Paiement, 55 ans et handicapée, vit seule et n’a pas d’eau depuis une semaine. Elle doit se débrouiller, connectant sa maison à un puits artésien de sa sœur. Cette solution n’est pas accessible à tous. La situation est particulièrement difficile pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, pour qui l’absence d’eau est un fardeau quotidien.
« Je suis ici depuis 1998. C’est la première fois que ça arrive. Je n’ai jamais eu de trouble. Là, ça n’a plus de sens. J’espère ne pas être obligée de passer l’hiver comme ça. C’est inhumain. »
Des solutions coûteuses ou partielles
Les résidents munis de puits artésiens, plus profonds, n’ont pas ressenti les effets de la sécheresse. Cependant, l’installation d’un tel système représente un investissement financier conséquent. Madame Prud’homme déplore ce coût élevé. Son beau-père, âgé de 84 ans, doit même lui apporter des chaudières d’eau pour l’aider, illustrant l’entraide nécessaire face à la crise. La proximité d’un ruisseau presque à sec près des habitations est perçue par les habitants comme un facteur aggravant.
Le soutien municipal : des mesures d’urgence en place
Bien que certains citoyens se sentent isolés, la Municipalité de Sainte-Julienne assure avoir mis en place des aides. Selon Camélia Kara, porte-parole de la municipalité, une prise d’eau est disponible au garage municipal pour les citoyens qui la contactent. Il est aussi possible, sur rendez-vous, d’utiliser les installations du 2396, Cartier, pour prendre une douche. La municipalité précise qu’elle n’offre pas le service de remplissage de puits, cette tâche incombant aux entreprises spécialisées.
