L’été 2024 s’annonce particulièrement sombre sur les chantiers de construction canadiens. Un syndicat majeur s’inquiète d’une recrudescence des accidents mortels. Cette situation rappelle malheureusement la période estivale de l’an dernier. Des vies sont tragiquement perdues, soulignant l’urgence d’une meilleure sécurité pour les travailleurs. La prévention doit devenir une priorité absolue.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🏗️ Seize travailleurs sont déjà décédés sur les chantiers en 2024, selon la CNESST.
- 🚨 Un syndicat dénonce un laxisme croissant et des employeurs privilégiant le coût à la sécurité.
- ⚙️ Le rythme effréné et la pression de rendement sont des facteurs clés des accidents mortels.
- ⛑️ Une récente tragédie à Montréal souligne le besoin urgent de mesures préventives renforcées.
Des chiffres alarmants et un été désastreux
Les données récentes de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) sont préoccupantes. Pas moins de 16 travailleurs ont perdu la vie sur les chantiers de construction en 2024. Ce chiffre s’ajoute à une tendance déjà alarmante. L’an dernier, la situation était similaire, avec environ deux accidents mortels par semaine tous secteurs confondus en début d’été.
La période estivale, souvent marquée par un rythme soutenu, exacerbe les risques. Au Québec, au moins sept personnes sont décédées sur des chantiers ces trois derniers mois. Deux de ces drames se sont produits juste après les vacances de la construction. Cela souligne la dangerosité de la reprise, où la cadence de travail s’accélère.
Le syndicat pointe du doigt la négligence
Pierre-Olivier Parent, représentant syndical à la prévention pour la CSN-Construction, exprime une vive inquiétude. Il déplore que « sur certains chantiers, on met l’argent avant les gens. » La sécurité est perçue comme un fardeau ou un ralentissement. Cette mentalité contribue directement aux tragédies évitables.
« Les mesures doivent être prises par les employeurs pour que tout le monde reparte en un morceau », insiste Pierre-Olivier Parent. Il est crucial que les entreprises priorisent la santé et la sécurité.
M. Parent s’alarme d’un « laxisme » apparent du côté de l’inspectorat. Les bilans sont jugés « scandaleux » car le nombre d’accidents continue d’augmenter année après année. Cela révèle un manque de surveillance et de sanctions efficaces.
Pression, rythme effréné et accidents évitables
Le rythme de travail intense et la pression au rendement sont des facteurs majeurs d’accidents. Les chantiers deviennent des environnements à haut risque sous cette contrainte. Une planification déficiente des tâches et un manque d’équipements appropriés aggravent la situation. Les employeurs doivent mieux anticiper les besoins.
« Le rythme et la pression au rendement font partie des principaux facteurs qui entraînent autant d’accidents. Les employeurs doivent mieux prévoir, planifier les tâches ainsi que les bons équipements », affirme Pierre-Olivier Parent.
La plupart des accidents pourraient être évités avec de bonnes pratiques. Les chutes, par exemple, sont une cause fréquente de décès. Selon la FTQ-Construction, elles représentaient la deuxième cause de mortalité sur les chantiers l’an dernier. Cela démontre un besoin urgent de meilleures protections contre les chutes.
La tragédie de Montréal : un symbole
Le décès de Yuliia Yahroniuk, travailleuse de 31 ans, est un exemple poignant. Cette réfugiée ukrainienne est morte en chutant d’une échelle à Montréal lors de son premier jour de travail. La CNESST mène actuellement une enquête approfondie sur cet événement. Les enquêteurs doivent déterminer si l’installation et les équipements étaient conformes. Cette tragédie met en lumière les vulnérabilités de certains travailleurs. Elle souligne également l’importance d’une intégration sécuritaire, surtout pour les nouveaux venus sur les chantiers.
