Malgré des cotes d’approbation élevées pour Mark Carney et son gouvernement, le Canada fait face à des défis économiques croissants. Une analyse récente révèle une dichotomie frappante : alors que la confiance envers la direction politique est forte, les indicateurs économiques fondamentaux se détériorent, soulevant des questions sur la trajectoire future du pays.
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- ➡️ Les cotes de popularité de Mark Carney et de son gouvernement sont élevées, mais seulement 36 % des Canadiens croient que le pays va dans la bonne direction.
- ➡️ Le Canada connaît une fuite de capitaux massive, avec 84 milliards de dollars quittant le pays au cours des quatre premiers mois de 2025.
- ➡️ Malgré des réductions d’impôts apparentes, le pourcentage du PIB collecté en taxes atteint des sommets inégalés depuis 20 ans.
- ➡️ Cette situation suggère une base fiscale s’amenuisant, nécessitant une part croissante de la richesse nationale pour faire fonctionner l’État.
La popularité de carney contraste avec la réalité économique
Les 100 premiers jours de Mark Carney à la tête du pays sont marqués par une popularité indéniable. Un sondage Abacus Data a montré que ses cotes d’approbation et celles de son gouvernement sont confortablement positives. Une étude Léger confirme cette tendance : 56 % des répondants approuvent Carney, lui accordant même une majorité en cas d’élections.
Pourtant, cette confiance ne se traduit pas par un optimisme généralisé quant à l’avenir du pays. Seulement 36 % des Canadiens estiment que le Canada se dirige dans la bonne direction, selon la même enquête Abacus Data. En dépit des promesses de campagne, peu de progrès concrets ont été réalisés, et plusieurs indicateurs économiques s’aggravent.
La fuite des capitaux s’accélère
Avant d’entrer en politique, Mark Carney avait lui-même orchestré le déplacement du siège social de Brookfield Asset Management, sa compagnie, de Toronto à New York. Cette décision visait à protéger l’entreprise contre d’éventuelles mesures protectionnistes de l’administration américaine. Ce mouvement semble être devenu une tendance pour d’autres investisseurs.
Les chiffres récents de Statistique Canada sur les transactions de titres révèlent une fuite de capitaux à grande échelle. Durant les quatre premiers mois de 2025 seulement, 84 milliards de dollars ont quitté le pays. Cela représente un flux sortant d’environ 30 millions de dollars chaque heure, un rythme alarmant.
« Cette fuite massive de capitaux suggère une érosion de la confiance des investisseurs. C’est un signal préoccupant pour la santé économique à long terme du Canada, nécessitant une attention immédiate des autorités. »
La pression fiscale atteint des sommets
Paradoxalement, les taux d’imposition bruts au Canada ont diminué depuis l’arrivée au pouvoir de Carney. Il a mis fin à la taxe carbone à la consommation. Il a également introduit une réduction d’impôt pour la classe moyenne durant la première session parlementaire.
Malgré ces baisses, le pourcentage du PIB collecté en impôts atteint des niveaux inédits depuis 20 ans. Selon les calculs de l’économiste Richard Dias, le gouvernement fédéral perçoit désormais l’équivalent de 15,2 % du PIB canadien en taxes. Les taxes provinciales et locales représentent une part additionnelle de 16,4 % du PIB.
Le « prélèvement fiscal » canadien est maintenant plus élevé qu’à tout moment depuis le début des années 2000. À cette époque, le Canada remboursait encore sa dette souveraine suite à la crise des années 1990. Cette situation, alors que les impôts sont censés baisser, indique un amenuisement de l’assiette fiscale. Cela signifie que le Canada a besoin d’une part de plus en plus grande de sa richesse nationale pour faire fonctionner son gouvernement.
« Le fait que le poids fiscal augmente alors que les taux bruts diminuent est un signe clair. La base imposable se contracte, forçant le gouvernement à prélever une part disproportionnée sur une richesse qui diminue ou ne croît pas assez. »
