Donald Trump a récemment changé de cap sur le conflit ukrainien. Il abandonne son exigence d’un cessez-le-feu immédiat. L’ancien président américain prône désormais un accord de paix global. Ce revirement majeur fait suite à sa rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska. Il redéfinit les attentes diplomatiques.
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- 👉 Trump ne demande plus un cessez-le-feu préalable, mais un accord de paix définitif.
- 👉 La proposition russe inclut le contrôle de deux régions ukrainiennes par Moscou et le gel du front.
- 👉 Le sommet en Alaska avec Poutine n’a pas produit de résultats concrets immédiats, mais a relancé les discussions.
- 👉 Les capitales européennes s’engagent à maintenir la pression; une rencontre Trump-Zelensky est prévue.
Le revirement de position de Trump
Après sa rencontre à Anchorage, Donald Trump a opéré un virage significatif. L’ancien président américain ne fait plus de l’arrêt des hostilités une condition préalable. Il milite maintenant pour un accord de paix définitif entre Kiev et Moscou.
Selon une source anonyme proche des discussions, M. Trump soutiendrait une proposition russe. Elle verrait la Russie prendre le contrôle total de deux régions ukrainiennes. Le front serait gelé dans deux autres régions, actuellement partiellement contrôlées par Moscou. Ces territoires incluent le Donbass, soit les régions de Donetsk et Lougansk.
Sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a justifié sa nouvelle approche. Il affirme qu’un simple cessez-le-feu ne tient souvent pas. Il considère cette voie comme la meilleure pour mettre fin à la guerre. Pourtant, il avait précédemment menacé Moscou de conséquences très graves en l’absence d’un arrêt des combats.
Réactions diplomatiques et enjeux
Ce changement de cap de l’administration américaine suscite des réactions diverses. Pour Kiev et ses alliés européens, cette démarche favorise Vladimir Poutine. Elle lui permettrait de gagner du temps pour poursuivre son offensive. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, est catégorique.
«La triste réalité est que la Russie n’a aucune intention de mettre fin à cette guerre de sitôt.»
De son côté, le président russe a qualifié son entretien avec M. Trump de «très utile». Il vise à une résolution du conflit «sur une base équitable». Le sommet d’Anchorage n’a pas débouché sur une annonce concrète. Il n’y a eu ni réunion tripartite, ni pause dans les hostilités, ni nouvelles sanctions.
Malgré l’absence de résultats immédiats, le sommet a ravivé l’effervescence diplomatique. Les dirigeants européens se sont dits prêts à faciliter un sommet tripartite. Celui-ci impliquerait Donald Trump, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. M. Zelensky doit rencontrer M. Trump à la Maison-Blanche. Il espère y obtenir des assurances cruciales.
Préalablement à cette rencontre, M. Trump a échangé avec plusieurs leaders européens. Parmi eux, Ursula von der Leyen (Commission européenne), Emmanuel Macron (France), Friedrich Merz (Allemagne) et Keir Starmer (Royaume-Uni). Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a aussi participé. Lors de ces appels, une garantie de sécurité pour l’Ukraine, similaire à l’article 5 de l’OTAN mais hors cadre, a été évoquée. La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a précisé l’idée d’une clause de sécurité collective. Cette dernière assurerait le soutien de tous les partenaires, y compris les États-Unis, en cas de nouvelle agression.
Messieurs Macron, Starmer et Merz ont également convoqué une réunion de la «coalition des volontaires» alliée à Kiev. L’objectif est de coordonner leurs efforts.
Perspectives contrastées sur le terrain
En Russie, le sommet d’Anchorage a été plutôt bien reçu. Pour Vitali Romanov, un employé de musée, il a suscité de l’espoir. Il entrevoit une amélioration de la situation pour la Russie et ses combattants. Les Ukrainiens, en revanche, gardent peu d’illusions. Laryssa Melny, une pharmacienne de Kiev, ne croit pas à une paix prochaine.
Pavlo Nebroev, directeur de théâtre à Kharkiv, y voit une victoire diplomatique pour Poutine. Pendant ce temps, les hostilités se poursuivent sans relâche. Kiev a signalé le lancement de 85 drones et un missile par l’armée russe. Sur ce nombre, 61 drones auraient été abattus par les forces ukrainiennes durant la nuit.
