Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, lance un avertissement clair concernant l’avenir de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (CUSMA). Selon lui, l’ancien président américain Donald Trump ne patientera pas jusqu’en 2026 pour rouvrir le pacte commercial. Une révision potentielle pourrait survenir dès cet automne, exigeant une préparation immédiate du Canada face à cette éventualité.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 📣 Doug Ford avertit que Donald Trump pourrait vouloir renégocier le CUSMA avant 2026, possiblement dès novembre.
- 💰 De nouveaux tarifs américains de 35% frappent déjà le Canada sur des produits non-CUSMA, impactant l’économie.
- 🧠 Les premiers ministres provinciaux et le Premier ministre Mark Carney explorent des actions pour soutenir les entreprises et diversifier les chaînes d’approvisionnement.
- 💪 Un désaccord subsiste entre l’Ontario (réplique agressive) et la Saskatchewan (désescalade des contre-tarifs).
Trump et l’avenir du CUSMA
Doug Ford s’est exprimé après une rencontre privée des premiers ministres provinciaux avec le Premier ministre Mark Carney. La réunion abordait la guerre commerciale intensifiée par les États-Unis. Washington a imposé un tarif de base de 35% la semaine dernière. Ces nouveaux tarifs touchent les marchandises non couvertes par le CUSMA. Ils sont entrés en vigueur après l’échec d’une entente commerciale avant le 1er août.
« Il n’attendra pas 2026. À tout moment, le président Trump, qui ne suit même pas les règles, peut nous retirer le tapis sous le pied du CUSMA demain d’une seule signature, » a déclaré Ford aux journalistes. Il a ajouté qu’il fallait se préparer car il « va nous attaquer à double canon. »
Le premier ministre ontarien prédit cette offensive pour novembre. Il exhorte le Canada à être prêt et à mobiliser toutes ses ressources pour y faire face.
Réactions et stratégies canadiennes
Le bureau du Premier ministre a diffusé un communiqué mercredi soir. Il y est mentionné que Mark Carney a informé les premiers ministres sur les négociations commerciales avec les États-Unis. Il a souligné que les effets des tarifs se font sentir partout dans l’économie canadienne. Le groupe a convenu d’accélérer les efforts pour mobiliser des capitaux et des investissements. Ils visent aussi à diversifier les chaînes d’approvisionnement. Le renforcement de la capacité de production nationale est également une priorité.
De plus, ils ont encouragé les entreprises canadiennes à privilégier l’expertise canadienne. Ceci aiderait à atténuer les impacts économiques à court terme des tarifs. L’objectif est de réduire la dépendance aux flux commerciaux vulnérables. Cela permettra de bâtir la résilience économique du Canada à long terme. Le Premier ministre Carney a réaffirmé la détermination du gouvernement fédéral. Il veut obtenir « la meilleure entente pour les Canadiens ».
Divergences provinciales sur la riposte
L’Ontario et la Saskatchewan affichent des positions contrastées face à l’escalade commerciale. Doug Ford réclame des mesures de rétorsion immédiates. Il plaide pour des contre-tarifs « dollar pour dollar ». Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte Ottawa à modérer sa riposte. Il suggère même de supprimer certains contre-tarifs actuels qui nuisent aux entreprises canadiennes.
« Nous devons trouver un moyen plus solide avec notre plus grand partenaire commercial, les États-Unis d’Amérique, et quelqu’un devra faire les premiers pas, » a précisé Scott Moe. Il a salué les efforts du Premier ministre pour renforcer les liens commerciaux avec d’autres pays.
Ford a également proposé une alternative si Ottawa ne hausse pas les tarifs. Il suggère d’abaisser le seuil tarifaire pour les produits en acier. Ainsi, les entreprises étrangères seraient soumises à des tarifs immédiats. Moe, de son côté, soutient le secteur de l’acier en Saskatchewan. Sa province a avancé de dix ans d’importants marchés publics de la Couronne pour l’industrie.
Autres pistes pour stimuler l’économie
Doug Ford a proposé des projets industriels majeurs pour stimuler le moral national. Il a évoqué la construction d’un « porte-avions » pour utiliser l’acier canadien. Il a aussi appelé la Banque du Canada à baisser ses taux d’intérêt. Il cite un taux de 2,75%. Une baisse encouragerait la confiance économique. Ford a également suggéré de supprimer la TVH pour tous les acheteurs de maisons. Pas seulement pour les premiers acheteurs. Ceci dans le but de stimuler le marché immobilier.
Ford a eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick. Il a jugé l’échange « positif ». Il croit que le Premier ministre Mark Carney « fait tout en son pouvoir » pour un accord équitable. Le Premier ministre, absent des médias mercredi, a indiqué mardi n’avoir pas parlé à Donald Trump récemment. Il le fera « quand cela aura du sens ». Il a rappelé que 85% du commerce avec les États-Unis reste exempt de tarifs grâce au CUSMA. Il a aussi évoqué la possibilité de lever des contre-tarifs si cela aide le Canada.
