Un homme, dont la demande d’asile au Royaume-Uni avait été refusée, a tragiquement perdu la vie en tentant de monter sur un navire en direction du Canada. Cet événement douloureux met en lumière les parcours désespérés de certains demandeurs d’asile.
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- 🚢 Un homme de 36 ans, Walid Gamal Yasen Gomaa, est décédé en tentant de sauter sur un navire à destination du Canada, à Southampton.
- ⛔ Sa demande d’asile au Royaume-Uni avait été refusée et il vivait illégalement depuis 2021.
- 🚨 L’enquête du coroner a conclu à une noyade causée par une blessure à la tête subie lors de sa chute.
- 💰 Il transportait un Coran, 600 livres sterling et un billet de train, soulignant sa détermination à atteindre le Canada.
Un destin brisé à Southampton
L’incident tragique est survenu le 28 avril dernier au quai Empress, au Terminal Queen Elizabeth 2 de Southampton. Walid Gamal Yasen Gomaa, un ressortissant égyptien de 36 ans, a péri dans des circonstances poignantes. Cette information a été confirmée par le bureau du coroner du Hampshire, situé dans le sud-est de l’Angleterre. La mort de M. Gomaa a nécessité une enquête approfondie, tenue récemment, afin de déterminer les causes exactes et le déroulement de ce drame.
Arrivé au Royaume-Uni en 2021, M. Gomaa s’était vu refuser le statut de réfugié. Depuis cette date, il vivait illégalement sur le territoire britannique. Selon les documents de l’enquête obtenus par le National Post, son existence était restée discrète jusqu’à ce jour fatidique. Ses efforts désespérés pour quitter le pays témoignent d’une situation précaire et d’un avenir incertain.
La tentative désespérée
Le jour de sa mort, Walid Gomaa s’est rendu au quai Empress. Il a été repéré par des membres de l’équipage du navire de transport de véhicules, le MV Tannhauser. Le navire se préparait à lever l’ancre en début de soirée. Le second officier du navire était en train de relever la rampe arrière du bâtiment. C’est à ce moment précis que M. Gomaa a surgi, courant vers la rampe. Il a tenté de s’accrocher aux « volets d’extrémité » de la rampe, ces pièces articulées situées à l’extrémité.
« Il y avait un risque réel que M. Gomaa chute tout en se faisant écraser les mains », a déclaré le coroner. Le second officier a alors immédiatement cessé de relever la rampe, ce qui a provoqué la chute de l’homme sur le quai.
Malgré les cris des membres de l’équipage lui demandant d’arrêter, M. Gomaa a fait une seconde tentative. Cette fois-ci, il n’a pas réussi à s’agripper. Il est tombé dans l’eau, entre le quai et le navire. L’officier a observé M. Gomaa flotter, le visage dans l’eau, a rapporté le coroner principal par intérim, Jason Pegg, lors de l’enquête. Ce geste désespéré a eu des conséquences irréversibles.
Les conclusions de l’enquête
L’autopsie a révélé que la cause du décès de Walid Gomaa était la noyade. Cette noyade était due à une combinaison de facteurs : « une blessure à la tête et une chute dans l’eau ». Selon le coroner Pegg, M. Gomaa a « heurté sa tête », probablement contre le navire. Il a ensuite « perdu connaissance et est tombé dans l’eau où il s’est noyé ». La violence de l’impact a été fatale, ne lui laissant aucune chance de survie.
Au moment de sa mort, il portait un sac à dos. Ce sac contenait un Coran, 600 livres sterling en espèces et un billet de train de Londres à Southampton. Ces éléments suggèrent une préparation minutieuse et une détermination à entreprendre ce voyage périlleux vers le Canada.
Un ami de M. Gomaa a témoigné avoir eu un dernier contact avec lui six jours avant le drame. M. Gomaa avait évoqué son projet de voyage vers le Canada. À la question de son ami sur la manière dont il comptait s’y rendre, il avait simplement répondu : « Ne t’inquiète pas ». Les membres d’équipage ont également perçu clairement l’intention de Walid Gomaa de monter à bord du navire pour se rendre au Canada, comme l’a confirmé l’enquête. La famille de M. Gomaa, en Égypte, a été informée de son décès, bien qu’elle n’ait pas assisté à l’audience, a précisé le coroner Pegg, exprimant ses condoléances à ses proches.
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