Un milliardaire de New York se prépare à financer la bataille juridique d’une ferme d’autruches de Colombie-Britannique. L’objectif est d’empêcher l’abattage forcé de son troupeau, ordonné par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), un événement qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la recherche médicale.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 💸 Un milliardaire new-yorkais, John Catsimatidis, financera la lutte juridique d’une ferme d’autruches de C.-B.
- 🐦 L’ACIA a ordonné l’abattage de 400 autruches suite à des décès liés à la grippe aviaire H5N1.
- 🧑⚕️ Catsimatidis voit ces oiseaux comme essentiels pour la recherche médicale, notamment sur l’immunité aux virus.
- ⚖️ Une décision de la Cour d’appel fédérale est attendue, mais une suspension de l’abattage est en vigueur.
Un soutien inattendu pour des autruches menacées
John Catsimatidis, fondateur du groupe Red Apple, a exprimé sa détermination à sauver des centaines d’autruches en Colombie-Britannique. Ces oiseaux sont menacés d’abattage sur ordre de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Le milliardaire est convaincu de leur rôle crucial dans la recherche médicale, particulièrement en matière d’immunité et de traitement des virus.
L’homme d’affaires, touché par la campagne de Katie Pasitney, fille des propriétaires de la Universal Ostrich Farm, a décidé d’intervenir. Il a affirmé qu’il était prêt à financer la bataille juridique en cours de la ferme. Pour cette mission, Catsimatidis a même sollicité l’aide de personnalités comme le Dr Mehmet Oz et Robert Kennedy Jr., figures américaines connues.
Le fondateur de Red Apple Group, John Catsimatidis, s’est dit « indigné » par la situation, promettant de soutenir financièrement la bataille judiciaire en cours.
La saga juridique face à l’influenza aviaire
Le conflit concernant ces autruches a débuté à la mi-décembre. Soixante-neuf oiseaux sont présumés morts du virus H5N1, ou grippe aviaire. Selon Katie Pasitney, un appel anonyme aurait alerté l’ACIA. Après ces décès, des agents de l’ACIA ont visité la ferme, testant deux oiseaux morts. Les résultats positifs pour le H5N1 ont mené à la mise en quarantaine de la ferme.
En décembre dernier, l’ACIA a ordonné l’abattage de l’ensemble du troupeau, composé d’environ 400 autruches. La ferme a également été sanctionnée d’une amende. En riposte, les propriétaires ont porté l’affaire devant la Cour fédérale au printemps dernier. Celle-ci a confirmé l’ordre d’abattage de l’ACIA, jugeant cette mesure nécessaire dans la lutte contre la grippe aviaire.
La ferme a ensuite interjeté appel devant la Cour d’appel fédérale en juillet. Bien que la décision soit réservée à une date ultérieure, la cour a émis une suspension de l’abattage. Cette suspension est effective le temps que la Cour examine la décision du tribunal inférieur. La ferme avait aussi demandé l’autorisation d’effectuer des tests diagnostiques sur les oiseaux. De plus, elle souhaitait la suspension des directives de l’ACIA interdisant ces tests. Le juge de la Cour d’appel fédérale a rejeté ces deux requêtes sans explication.
L’ACIA affirme que cet abattage est essentiel pour « éradiquer » la maladie, une mesure clé dans sa lutte, qui a déjà affecté plus de huit millions d’oiseaux en Colombie-Britannique.
L’enjeu médical derrière le conflit
Les autruches, qui peuvent atteindre près de trois mètres de hauteur, sont originaires d’Afrique. Pour John Catsimatidis, ces oiseaux représentent bien plus qu’un simple troupeau de ferme. Il voit en elles une clé potentielle pour de nouvelles avancées médicales. Sa conviction repose sur l’idée que les autruches possèdent une résistance unique. Leur système immunitaire pourrait offrir des perspectives pour comprendre et traiter les virus.
Ce projet est devenu une véritable passion pour Catsimatidis. Il espère que leur survie permettra d’explorer ces avenues de recherche. Le sort de ces 400 autruches s’inscrit donc dans un débat plus large. Il confronte les impératifs sanitaires aux promesses de la science.
