Un homme a été condamné à la prison à vie pour le meurtre « méprisant et haineux » de son ex-conjointe. La famille de la victime, Romane Bonnier, a quitté la salle d’audience du palais de justice de Montréal, refusant d’écouter les divagations de l’accusé lors de l’énoncé de la sentence.
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- 🔪 François Pelletier a reçu la prison à vie pour le meurtre de Romane Bonnier.
- 💔 La famille de la victime a quitté l’audience, refusant d’entendre ses propos.
- 📍 Romane Bonnier, 24 ans, a été poignardée à Montréal en pleine rue.
- ⚖️ Le juge a qualifié le meurtre de « méprisant et haineux », soulignant l’absence de remords.
Un acte d’une brutalité inouïe
Le 19 octobre 2021, Romane Bonnier, âgée de 24 ans, marchait dans le centre-ville de Montréal. François Pelletier, armé d’un couteau et d’un bouquet de fleurs, l’a suivie. Il a poignardé la jeune femme en pleine rue, criant aux passants : « Il faut qu’elle meure ». Les proches de Romane ont vécu un cauchemar indicible.
Lancelot Bonnier, le frère aîné de Romane, a témoigné de l’horreur. Il a souligné les 11 coups de couteau portés par l’agresseur. La sœur jumelle de Romane, Marilou, a qualifié ce meurtre de « méprisant et haineux ». Pour son amie Marie-Kim Allard, cet acte est « impardonnable, injustifiable et inhumain« .
«Elle a eu un dernier souffle. Et tu l’as poignardé de 11 coups. Elle ne devait pas mourir, c’était ton choix.»
— Lancelot Bonnier, frère de Romane
Jasmine Lebeau, la mère de Romane, a décrit sa douleur dans une lettre poignante. Lue au palais de justice de Montréal, elle évoque une amputation. « Ce jour-là, j’ai été amputée, j’ai perdu un membre. Je saigne encore, comme son corps a saigné », a-t-elle déclaré. Cette douleur persistante marque la vie de la famille.
Le harcèlement menant au drame
L’accusé et la victime avaient entretenu une relation brève mais intense. François Pelletier n’a pas accepté la rupture. Il a alors commencé à la harceler de manière incessante. Des « avalanches de messages » témoignent de cette période difficile. Ce harcèlement continu a précédé l’acte fatal.
La condamnation et l’attitude de l’accusé
Un jury a reconnu François Pelletier coupable de meurtre au premier degré le mois dernier. Pelletier, qui se défendait seul, a tenté de plaider la non-responsabilité criminelle. Il invoquait des troubles mentaux pour sa défense. La sentence est la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Avant que le juge François Dadour n’officialise la sentence, François Pelletier a parlé. Pendant de longues minutes, il a divagué sur des concepts spirituels et métaphysiques. Ses paroles étaient « cryptiques » et dénuées de remords selon le juge. La famille de Romane, ayant déjà enduré six jours de témoignages, a quitté la salle. Ce comportement a été une épreuve supplémentaire.
«M. Pelletier a rendu son procès pour meurtre bien plus difficile à cause de son attitude, son comportement, sa vexation, son ton provocatif et plusieurs de ses opinions scandaleuses.»
— Le juge François Dadour
Le juge Dadour a souligné l’absence totale de remords ou de regrets chez François Pelletier. L’homme de 39 ans semble « complètement dysfonctionnel en matière d’amour ». Le magistrat a noté ses « fantasmes de protection et de domination des femmes ». Cela révèle la dangerosité de M. Pelletier envers les femmes et la société.
L’accusé avait déjà été incarcéré aux États-Unis pour des infractions liées aux drogues. Il a aussi avoué avoir poignardé deux codétenus pendant son attente de procès. Aucune accusation n’a été portée pour ces faits. François Pelletier a porté le verdict en appel, cherchant à contester la décision.
