Depuis des décennies, une intersection du quartier Saint-Émile à Québec suscite de vives inquiétudes chez ses habitants. La rue Vézina, notamment, est le théâtre de nombreux dangers, soulevant une question troublante : faudra-t-il un accident grave pour que des mesures soient enfin prises par les autorités compétentes?
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🛣️ L’intersection des rues Degas et Vézina à Saint-Émile est jugée dangereuse depuis des décennies.
- 🚧 La chaussée est en très mauvais état, rendant la circulation difficile et risquée pour les automobilistes.
- 🚶♀️ L’absence d’accotements et de trottoirs met en péril la sécurité des piétons et des cyclistes, surtout avec l’augmentation du trafic et l’ouverture d’une école.
- 🗣️ Malgré des plaintes répétées auprès de la Ville de Québec, aucune amélioration significative n’a été apportée à ce jour.
Un carrefour de craintes ancrées
L’intersection des rues Degas et Vézina, au nord de Québec, est une source d’anxiété constante pour les résidents. François, habitant le secteur depuis plus de vingt ans, décrit une expérience de conduite difficile. Chaque passage est une épreuve, selon lui, en raison de l’état dégradé de la chaussée.
Le trafic sur la rue Vézina a considérablement augmenté au fil des ans. Des camions lourds y circulent fréquemment, aggravant les conditions. Les résidents s’interrogent sur la passivité des autorités, malgré leurs appels répétés.
« On sort de notre rue, ça brasse. On tourne sur notre rue, ça brasse », résume François, exprimant la difficulté à naviguer quotidiennement dans cette zone à risque.
La chaussée, un défi quotidien pour les conducteurs
Plusieurs habitants empruntent la rue Vézina quotidiennement pour rejoindre l’autoroute 73. L’état de la chaussée est unanimement critiqué. Elle présente un enchaînement de creux, de bosses et de fissures, transformant la conduite en un véritable gymkhana. Gianni Marcogliese, un jeune conducteur de 21 ans, témoigne de la difficulté à maintenir le contrôle de son véhicule.
La situation devient encore plus critique en période de fonte des neiges et au printemps. La présence de flaques et de gadoue accentue le risque. Carole Rochette, résidente depuis trente ans, raconte avoir été éclaboussée par la neige fondue à plusieurs reprises cette année, même en marchant le long de la rue.
« Si tu n’as pas un bon alignement avec ton auto, ton char fait des zigzags. Il faut vraiment que tu tiennes ton volant », explique Gianni Marcogliese, soulignant la nécessité d’une vigilance accrue.
Sécurité des piétons et cyclistes en péril
L’absence d’accotements ou de trottoirs le long de la rue Vézina représente un grave danger pour les usagers vulnérables. François déplore ne pas pouvoir se rendre à l’épicerie à vélo, tant les conditions sont précaires. La sécurité des piétons est une préoccupation majeure, d’autant plus qu’une école primaire a récemment ouvert ses portes dans le secteur, augmentant la présence d’enfants.
Carole Rochette a alerté la Ville de Québec dès ses premières années de résidence pour l’aménagement de traverses piétonnes, mais ses demandes sont restées sans réponse. De nouvelles constructions, incluant un ensemble résidentiel de 39 logements et une garderie, sont en cours. Cela signifie une affluence accrue de véhicules et de personnes, sans amélioration des infrastructures adaptées.
Appels ignorés par la ville
La conjointe de François, qui souhaite garder l’anonymat, affirme avoir déposé plusieurs plaintes auprès de la Ville de Québec sans succès. La frustration des citoyens est palpable face à ce qu’ils perçoivent comme une indifférence de l’administration municipale. Ils se sentent délaissés, leurs préoccupations étant continuellement ignorées. Cette situation fait craindre le pire à de nombreux habitants. La question demeure: faut-il qu’un événement dramatique survienne pour que l’action remplace l’attente?
