L’achat d’une maison censé marquer un nouveau départ s’est transformé en véritable calvaire pour une Québécoise. Elle découvre un tableau sombre de vices cachés, allant des carcasses d’animaux aux excréments, sans oublier la présence insidieuse de mazout. Une histoire qui secoue le monde de l’immobilier.
⚡ Pas assez de temps ? Un résumé vite fait !
- 🏡 L’achat d’une maison à Saint-Basile-le-Grand en 2020 a viré au cauchemar pour Lysia Carrier, architecte designer.
- 💀 Elle a découvert des vices cachés graves, incluant des animaux morts, des excréments, de la moisissure et une contamination au mazout.
- 💰 La maison est devenue inhabitable et invendable, entraînant des coûts de rénovation de six chiffres et une perte totale de valeur.
- ⚖️ Après cinq ans et demi de procédures, Lysia a obtenu gain de cause contre l’ancien propriétaire, mais le combat continue.
Un rêve qui tourne au cauchemar immédiat
Lysia Carrier, architecte designer, pensait avoir trouvé la propriété idéale en Montérégie. En 2020, cette maison à Saint-Basile-le-Grand devait offrir un nouveau départ. Cependant, malgré une déclaration du vendeur rassurante et une inspection, la réalité fut toute autre.
Les premières rénovations ont rapidement révélé l’ampleur du problème. Dès l’instant où Lysia a commencé à abattre des murs, l’horreur a commencé. Des fils à découvert et de la laine isolante noircie sont apparus. Pire encore, des excréments, des insectes et des carcasses d’animaux sont tombés des plafonds.
«J’avais l’intention de faire tomber des murs. La découverte s’est faite instantanément. Ça a pris la première heure pour que le cauchemar commence», a-t-elle raconté lors d’une entrevue à QUB radio.
Des révélations sous les murs et le sol
Une semaine après ces premières découvertes, une fuite d’eau a aggravé la situation. Elle a inondé la cuisine et le sous-sol. Cette humidité a favorisé la prolifération de la moisissure et la présence de poissons d’argent.
«Ça coulait jusqu’en bas. […] Les poissons d’argent, si on se lève le matin, on check nos vêtements, ça se promenait. Je travaille, ça me tombe sur la tête. Il y en avait partout», a expliqué Lysia, désabusée.
Mais le pire restait à découvrir. En retirant un vieux carrelage, Lysia a constaté que la dalle de béton «transpirait d’huile noire». Cette substance s’est avérée être du mazout. Yanic Parent, un courtier immobilier interviewé par QUB, a précisé l’origine possible. Une maison ancienne pouvait avoir été chauffée au mazout, via un réservoir. Toutefois, la présence de mazout au sol exige des tests poussés et une décontamination souvent coûteuse. Les assureurs et les banques peuvent refuser de financer ou d’assurer une telle propriété.
Des implications financières et légales majeures
La contamination au mazout a eu des conséquences dramatiques pour Lysia. La maison est devenue inhabitable et sa valeur a chuté. Elle ne pouvait plus être hypothéquée.
L’ancien propriétaire, malgré sa déclaration de vente, aurait admis qu’il ne pensait pas la situation «si pire que ça». Cette admission suggère qu’il était conscient des problèmes. Pour Yanic Parent, c’est une omission grave. Le vendeur est tenu de déclarer tout ce qu’il sait sur la propriété. Les petits animaux ou autres problèmes relèvent de cette déclaration obligatoire.
Une longue bataille judiciaire
Face à cette catastrophe, Lysia a entamé des procédures judiciaires. Après cinq ans et demi, son procès contre le vendeur s’est tenu en 2024. Elle a obtenu gain de cause. Les travaux de décontamination et de réparation ont coûté «dans les six chiffres». La pandémie de COVID-19 a également ralenti le processus.
Malgré cette victoire, la bataille n’est pas terminée. La responsabilité du courtier et de l’inspecteur reste à déterminer. Lysia estime qu’elle détient «le plus gros dossier de vice-caché de l’histoire du Québec». Yanic Parent, avec son expérience de courtier, confirme n’avoir «jamais vu ça».
